Ce sont deux importants acteurs immobiliers qui s’associent. Le groupe Eaglestone, basé au Luxembourg, emploie 230 personnes en France, en Belgique et au Grand-Duché, où il est présent avec plus de 800.000m2 de projets en cours. Il réalise un chiffre d’affaires annuel de 700 millions d’euros et prévoit un Ebitda de 75 millions d’euros en 2022.
Et trois ans après s’être lancé en France en rachetant le promoteur Interconstruction, il poursuit son développement dans le pays voisin avec l’acquisition de Cardinal. Installé à Lyon, ce groupe de promotion immobilière, de gestion et d’investissement compte 120 employés et réalise un chiffre d’affaires annuel de 180 millions d’euros. Il est actif avec plus de 40 projets représentant plus de 200.000m2.
Diversification géographique et sectorielle
Un moyen d’avoir une présence dans «d’autres grandes métropoles françaises», explique le CEO d’Eaglestone, Nicolas Orts. Cardinal est aussi actif à Marseille, Montpellier, Bordeaux ou encore Dijon. Le groupe du Rhône-Alpes permet aussi à Eaglestone de diversifier son activité française d’un point de vue sectoriel. «Interconstruction fait du résidentiel, Cardinal fait aussi de l’immeuble tertiaire: des bureaux, de l’hôtellerie, des logements étudiants, du coliving, du coworking…», explique Nicolas Orts. Le rachat, qui doit être clôturé d’ici septembre après approbation des autorités compétentes, a été signé pour un montant de 100 millions d’euros. «Une acquisition significative, mais nous sommes très confiants dans ce marché français», justifie-t-il. En comparaison avec la Belgique et le Luxembourg, «le métier de promoteur en France s’apparente plus au métier d’aménageur en coopération avec les mairies».
Le groupe luxembourgeois espère ainsi passer à 60% de son chiffre d’affaires global réalisé en France en 2023, contre 45% aujourd’hui. Le reste se partagera équitablement entre Belgique et Luxembourg.
Jean-Christophe Larose, président et fondateur du groupe Cardinal, et les patrons des différentes filiales gardent leurs fonctions actuelles. «Ce rapprochement me permet d’assurer l’avenir et la pérennité de l’entreprise que j’ai construite ces 20 dernières années en continuant à la diriger et en nous intégrant dans un groupe partageant les mêmes valeurs que nous», a commenté Jean-Christophe Larose.