La présence de deux ministres, Étienne Schneider et Pierre Gramegna, et du Grand-Duc héritier a visiblement attiré les regards... et facilité les contacts. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen, tous droits réservés)

La présence de deux ministres, Étienne Schneider et Pierre Gramegna, et du Grand-Duc héritier a visiblement attiré les regards... et facilité les contacts. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen, tous droits réservés)

La mission économique menée par la Chambre de commerce à Dubaï se solde par un satisfecit du côté des participants. Réactions à chaud.

La délégation luxembourgeoise présente à Dubaï depuis dimanche a pris le chemin du retour vers Luxembourg. Arrivée prévue jeudi en fin de journée. Avec le sentiment du devoir accompli pour les organisateurs de la Chambre de commerce, et une satisfaction pour la plupart des représentants des entreprises.

Des rendez-vous jusqu’au dernier moment

«Ce n’est pas vraiment à moi de dire si tout s’est bien passé ou non, si les patrons sont contents ou pas», explique Loris Nicoletti, de l’ambassade du Luxembourg aux Émirats arabes unis, installée à Abu Dhabi. «Mais du point de vue de l’organisation, le bulletin est plutôt bon. Nous n’avons relevé aucun problème majeur.»

La présence de «deux ministres et du a certainement joué un rôle. Surtout dans un pays comme les Émirats arabes unis, où on est sensible à ce que des autorités de cette dimension soient présentes.»

Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce, se montre également satisfait. Évidemment, un débriefing sera fait dans le détail dans les semaines à venir. Mais les premiers retours sont bons. «J’entends en effet beaucoup de patrons satisfaits et j’en suis heureux. Avec 62 entreprises représentées et 90 personnes, il y avait de l’enjeu. On a rarement organisé une mission de cette taille, qui plus est dans un pays où nous voulons établir autant de relations», dit-il.

Les ministres et les équipes présentes (Luxembourg for Finance, la Lhoft...) ont aussi mis à profit chaque journée pour l’exploiter au mieux. En marge du programme officiel, de nombreuses rencontres informelles ont également eu lieu.

Mercredi soir, alors que la plupart des officiels en avaient fini avec leurs obligations, l’équipe «finance» avait par exemple encore une ultime réunion à honorer. La fatigue commençait d’ailleurs à se faire sentir. «C’est toujours comme cela: il y a le travail ici et puis ce qu’il faut garder à l’œil au Luxembourg. Quand on revient à l’hôtel, on sait qu’on en a encore pour deux ou trois heures de travail. Il faut répondre aux mails, aviser des urgences...», confie un des proches du ministre (DP).

Des contacts fructueux

Et les représentants des entreprises? Tous saluent une organisation bien rodée qui leur a permis de travailler de la manière la plus efficace. Le networking n’a pas manqué, et de nombreux contacts d’affaires ont été établis.

«On participe à de nombreuses missions, mais je dois avouer que celle-ci a été excellente», glisse Elodie Trojanowski, CEO de Luxfactory. «Nous venions pour rencontrer des fonds, des accélérateurs, des start-up... Et cela s’est très bien passé.» Jérôme Grandidier, le président de Luxfactory, approuve en indiquant que «sur dix meetings, quatre étaient vraiment très intéressants, c’est un taux très élevé de qualité.»

Un autre patron confirme en disant «qu’en général, c’est plutôt un contact sur vingt qui se révèle en réalité de qualité. Si c’est bien meilleur ici, c’est notamment grâce au travail préparatoire des différentes équipes.»

La mission restera aussi celle au cours de laquelle la dernière main aura été mise à . Une industrie mondiale qui choisit le Luxembourg pour s’y installer et en faire son tremplin pour partir à la conquête de l’Europe, «cela n’arrive pas tous les jours».

Étienne Schneider en pays ami

Enfin, un petit parfum particulier régnait dans l’air, car ce déplacement à Dubaï était le dernier du ministre de l’Économie, de la Santé et vice-Premier ministre  (LSAP). Qui aura eu la satisfaction d’accompagner la délégation «dans un pays ami, que je connais bien et avec lequel j’ai des liens étroits».

Pas question en tout cas de nostalgie, le ministre a mené cette mission «comme si c’était la première», note un de ses proches. Le dévoilement d’une plaque commémorative restera le dernier geste officiel d’Étienne Schneider, qui ne s’est jamais agacé quand l’un ou l’autre lui demandait de quoi demain sera fait.

«Je trouve cela incroyable que personne ne veuille me croire quand je dis que je ne sais pas. Je n’ai pas de plan en tête. Bien entendu, j’ai été approché, à de nombreuses reprises... Mais cela n’a pas été plus loin», confie celui qui souhaite jusqu’au dernier moment assumer pleinement ses responsabilités gouvernementales. Sa nouvelle vie ne commencera à se dessiner que mardi prochain.