Raphaël Betti – EY Luxembourg Assurance Partner, Climate Change and Sustainability Services Leader & Yves Even – EY Luxembourg Partner, Commercial & Private Sector Leader Crédits : EY Luxembourg

Raphaël Betti – EY Luxembourg Assurance Partner, Climate Change and Sustainability Services Leader & Yves Even – EY Luxembourg Partner, Commercial & Private Sector Leader Crédits : EY Luxembourg

La nouvelle Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) approuvée le 28 novembre 2022 par le Conseil Européen s’applique dès 2024 aux sociétés côtées et déjà soumises à la Non-Financial Reporting Directive (NFRD). Une deuxième vague, encore plus conséquente, se profile à l’horizon, promettant d’élargir le champ de la transparence d’entreprise.

Les objectifs du «Dry-Run»

Parmi les plus de 49 000 entreprises concernées par la CSRD en Europe, une majorité le sera dès 2026 pour l’exercice 2025, lorsque l’application couvrira également les grandes entreprises n’étant pas soumises à la NFRD et répondant à deux des trois critères suivants au cours des deux derniers exercices :

- > 250 employés

- > €50 Mio de chiffre d’affaires net

- > €25 Mio d’actifs total (ou total du bilan)

Afin d’anticiper les défis liés à cette règlementation, le «Dry-Run», sorte d’audit externe simulé, est de loin la solution la plus pertinente.

Avec comme objectif principal l’identification des lacunes, le «Dry-Run» passe en revue l’évaluation de la double matérialité (effet des activités de l’entreprise sur l’environnement, et/ou de l’environnement sur les activités de l’entreprise) faite par l’entreprise, sa conformité avec les European Sustainability Reporting Standards (ESRS), ainsi que son rapport de durabilité afin de préparer au mieux son rapport CSRD.

Ensuite, le «Dry-Run» permet l’amélioration des processus et de collecte de données en identifiant les différents pôles internes et parties prenantes externes susceptibles de produire et fournir les données exigées par les ESRS.

Enfin, l’évaluation finale qui dresse une conclusion sur les différents points à améliorer en vue de l’audit externe final.

Les avantages du «Dry-Run»

Préparer le rapport CSRD en commençant par un «Dry-Run» est un gain de temps précieux pour l’entreprise. Servant d’exercice grandeur nature, il permet un état des lieux du niveau de maturité de l’entreprise par rapport à CSRD et ses processus de collecte et de production de données, qui peuvent être des efforts longs et conséquents à fournir. Il donne une meilleure compréhension du travail à réaliser, de ses différentes étapes et du temps nécessaire pour la construction du rapport final.

Puisqu’il n’est pas mis à la disposition du public et est utilisé en tant que support de préparation pour le rapport final, il est également un excellent moyen de diminuer les risques d’erreurs, d’oublis, et de non-conformité en général.

Tous ces paramètres donnent une longueur d’avance à l’entreprise et permettent ainsi un audit externe plus performant.

Sensibilisation, Gap Analysis ou «Dry-Run»?

Le «Dry-Run» ne demeure pas le seul outil permettant aux entreprises de se préparer à leur premier audit CSRD. Afin d’attirer l’attention sur l’importance de la CSRD et d’éduquer sur les points clés de cette directive, la sensibilisation grâce à des formations faites sur-mesure, reste un moyen utile et facile d’élever le niveau de connaissance des entreprises et des collaborateurs impliqués.

Dans le cadre de la revue d’une ou plusieurs procédures définies, une Gap Analysis, peut également s’avérer un très bon outil de conformité en identifiant parfaitement l’écart entre les attentes de la règlementation et les informations divulguées par l’entreprise.

Un «Dry-Run» dans le cadre de la CSRD reste toutefois l’outil le plus complet et efficace, il constitue une étape importante de la préparation, permettant aux entreprises de se préparer de manière proactive et efficace, minimisant ainsi les risques et maximisant l’efficacité de l’audit officiel.

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