Le secteur de la livraison, surtout le dernier kilomètre, va profondément changer dans les années qui viennent, et tout le monde s’y prépare. (Photo: Shutterstock)

Le secteur de la livraison, surtout le dernier kilomètre, va profondément changer dans les années qui viennent, et tout le monde s’y prépare. (Photo: Shutterstock)

LuxMobility et Eurocontrol organiseront, le 20 septembre, au Kirchberg, une master class inédite sur l’utilisation du drone dans le «last mile delivery», ce dernier kilomètre qui peut coûter cher au commerce électronique.

Le dernier kilomètre d’un colis peut coûter cher. Jusqu’à 53% du coût total du transport et, surtout, la réputation d’un site de commerce électronique. Au fur et à mesure que celui-ce se développe – de 3.310 milliards de dollars cette année à 4.480 milliards en 2021, le client a relevé le niveau de ses exigences.

Heureux d’avoir son colis dans la semaine il y a encore 10 ans, le consommateur compulsif rêve de l’avoir dans l’heure (20 à 25% des clients). Deux tiers des millennials insistent pour l’avoir dans l’heure dans une zone urbaine. Plus d’un consommateur sur quatre aux États-Unis abandonne déjà un acte d’achat quand il ne peut pas l’avoir dans l’heure.

Si possible gratuitement (moins de cinq dollars pour l’avoir dans l’heure), chez lui, en bon état, sans risquer de se le faire voler par un passant mal intentionné. Un client sur deux veut avoir une possibilité de suivi instantané de son colis.

Selon MarketWatch, le dernier kilomètre est un marché estimé à 30 milliards de dollars cette année et devrait atteindre près du double d’ici cinq ans (55,2 milliards de dollars).

Et si la majorité des consommateurs sont pour l’instant favorables à des livraisons dans des véhicules électriques et propres, selon une étude complète sur le sujet de McKinsey, d’ici 10 ans, les drones les auront remplacés. Plus agiles, ces livreurs de l’espace permettraient surtout de réduire de 40% les coûts de livraison.

Prudent, le Luxembourg a pour l’instant encadré strictement l’utilisation des drones. Lors des obsèques du Grand-Duc Jean, par exemple, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics s’était fendu d’, rappelant l’interdiction de survol du cœur de la ville par des drones ce jour-là.

En février, dans une réponse parlementaire, rappelait deux cas d’observation de drones près de l’aéroport et un incident en 2015. Il invitait à attendre la réglementation européenne.

L’Europe sera la première région du monde à se doter d’un ensemble complet de règles garantissant des opérations sûres et durables des drones, tant pour les activités commerciales que pour les loisirs.

Patrick Kydirecteur exécutifAgence européenne de la sécurité aérienne

Deux règlements européens ( et ) ont été adoptés il y a un mois et devraient entrer pleinement en vigueur l’an prochain.

«L’Europe sera la première région du monde à se doter d’un ensemble complet de règles garantissant des opérations sûres et durables des drones, tant pour les activités commerciales que pour les loisirs. Des règles communes contribueront à favoriser les investissements, l’innovation et la croissance dans ce secteur prometteur», a déclaré Patrick Ky, directeur exécutif de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).

Semaine européenne en décembre

Après l’été, la municipalité d’Amsterdam, RAI Amsterdam et Johan Cruijff ArenA commenceront à explorer les opportunités et possibilités que la technologie des drones peut offrir à la ville, à ses habitants et à ses entreprises.

«Nous souhaitons déterminer s’il est possible d’organiser, par exemple, des transports de sang ou d’organes dans la ville avec des drones. Des sociétés telles que Uber, Airbus et Amazon se disent prêtes», a assuré Paul Riemens, directeur général de RAI Amsterdam.

, pour étudier toutes les problématiques liées à cette thématique. Et c’est donc sans attendre qu’Eurocontrol et LuxMobility organisent, le vendredi 20 septembre, au Kirchberg, une master class autour de cette question spécifique du dernier kilomètre dans la livraison.