Selon Capital, Disney serait soumis à un double redressement fiscal en France pour avoir échappé à l’impôt via des structures qui remontent… au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Selon Capital, Disney serait soumis à un double redressement fiscal en France pour avoir échappé à l’impôt via des structures qui remontent… au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Trois ans après un raid dans les installations françaises de Disney, le géant du divertissement aurait été notifié d’un double redressement fiscal pour un montant non indiqué. En cause, la structuration fiscale qui passait par trois structures luxembourgeoises.

Des poupées gigognes. À l’occasion d’un raid, en 2017, dans ses locaux parisiens, le fisc français, parti avec 830 gigaoctets de données, a constaté que les recettes de la principale structure de Disney en France, The Walt Disney Co. France, remontaient à 90% vers une structure britannique, elle-même dans une holding immatriculée aux îles Caïmans… qui envoyait ses profits à son actionnaire, la société luxembourgeoise Wedco Participations, sous forme de dividendes, et donc non imposés, .

Installée partiellement au Luxembourg depuis 2009, avec Wedco One et Wedco Two, puis avec Wedco Participations, l’américaine a liquidé les deux premières en octobre 2015, puis la troisième en mai 2018, au profit d’une quatrième société, Disney CIS Holding, créée en 2011 et auditée par Deloitte.

Selon le magazine, le premier redressement porte sur les années 2013 à 2015, et le second sur les années 2016 à 2018, et Disney a refusé d’en indiquer le montant, mais a provisionné une ligne de crédit pour s’en acquitter. Les dates sont importantes, parce que Disney avait été rattrapée par la deuxième vague des LuxLeaks, comme Skype, en décembre 2014, dont les documents portaient sur les années 2009 à 2011.

Selon le dernier bilan disponible, celui de 2019, Disney CIS a signé un chiffre d’affaires de 69,57 milliards de dollars pour un résultat net de plus de 10 milliards.