La justice belge s’intéresse aux conditions d’acquisition de La Mandala par l’homme d’affaires Bernard Tapie et au rôle joué par l’ancien vice-président du Standard de Liège, Lucien D’Onofrio. (Illustration: Capture d’écran/Google Maps)

La justice belge s’intéresse aux conditions d’acquisition de La Mandala par l’homme d’affaires Bernard Tapie et au rôle joué par l’ancien vice-président du Standard de Liège, Lucien D’Onofrio. (Illustration: Capture d’écran/Google Maps)

À la demande de la justice belge, deux résidences de l’homme d’affaires français et ancien ministre, Bernard Tapie, ont été perquisitionnées. Dont La Mandala, plus belle villa de Saint-Tropez, achetée via une société luxembourgeoise.

Bernard Tapie a-t-il sciemment organisé la faillite de sa holding belge, GBT, et dans quelles conditions a-t-il acquis deux propriétés de luxe à Neuilly et Saint-Tropez, se demande la justice belge, à l’origine d’une double perquisition aux domiciles de l’homme d’affaires en fin de semaine. La première est détenue par cette holding belge, et la seconde par une holding luxembourgeoise, South Real Estate Investment.

La holding belge a été mise en faillite en 2018 et la holding luxembourgeoise est confiée… à la holding belge depuis un an. Le domiciliataire, Oxford Capital, a dénoncé le fait que cette convention de domiciliation a pris fin en septembre dernier.

Selon les médias belges, l’enquête belge s’intéresse à des soupçons d’abus de biens sociaux et aux conditions d’achat de cette villa, et au rôle joué par Lucien D’Onofrio, ancien agent de joueurs de football et ancien vice-président du Standard de Liège, dans cette transaction. La Mandala vaut près de 60 millions d’euros et la société luxembourgeoise, selon son dernier bilan disponible (2017), affiche des dettes de près de 60 autres millions d’euros.

Bernard Tapie doit comparaître en mai devant la Cour d’appel de Paris pour «escroquerie» dans l’affaire d’un arbitrage controversé en 2008 qui lui avait octroyé 403 millions d’euros pour solder le litige avec le Crédit Lyonnais lors de la revente d’Adidas. Ce procès avait été reporté l’an dernier en raison de l’état de santé de l’homme d’affaires, âgé de 78 ans et qui souffre d’un double cancer de l’estomac et de l’œsophage.