À 35 ans, Dorian Rigaud incarne la jeune génération qui prend le pouvoir chez EY, en prise avec les avancées technologiques. (Photo: EY)

À 35 ans, Dorian Rigaud incarne la jeune génération qui prend le pouvoir chez EY, en prise avec les avancées technologiques. (Photo: EY)

EY poursuit le rajeunissement de ses cadres avec la nomination de Dorian Rigaud, 35 ans, comme leader «banking and capital markets». Il succède à Bernard Lhoest, parti à la retraite, dès le 1er juillet.

«J’ai une vraie passion pour le secteur bancaire.» Dorian Rigaud ne devient pas le leader «banking and capital markets» simplement pour pallier le départ à la retraite de … mais pour mordre dans le marché avec gourmandise. «Je suis un réviseur devenu auditeur, en provenance de Montpellier. Si je suis venu au Luxembourg, il y a 12 ans, c’est pour sa place financière. J’y suis aujourd’hui établi avec femme et enfants. J’ai envie de participer au renforcement de la Place et à sa diversification.»

Outre son intérêt pour les dynamiques classiques, des nouveaux modèles liés aux pertes de crédit, aux sujets réglementaires pour les fonds d’investissement, M. Rigaud s’intéresse aussi aux cryptos et surtout à la blockchain, conformément au virage pris par le Big Four. En février 2022, EY avait annoncé réunir «banque» et «fintech», pour travailler à la fois sur le secteur bancaire, sur les paiements, les monnaies virtuelles et la blockchain – ce qui est déjà le cas depuis une dizaine d’années.

Stabilité et AAA, deux atouts

«Il y a de nouveaux relais de croissance à trouver pour la Place, pour la banque privée et pour les autres acteurs. Et il faudra aller les chercher avec la nouvelle équipe de l’ABBL emmenée par et les autres acteurs», explique encore le nouveau leader. «Si le Luxembourg ne va pas forcément s’inscrire comme un ‘first mover’, il doit être assez agile pour transposer les nouvelles règlementations et proposer un cadre stable aux entreprises qui voudraient passeporter des activités depuis le Luxembourg.»

Aux difficultés qui s’annoncent autour des talents ou du logement, le nouveau leader «banque et marchés de capitaux» oppose la stabilité politique du pays. «Une chance», dit-il, «comme le AAA. Peut-être que l’on considère que la digitalisation ne va jamais assez vite, mais l’IT est devenu le deuxième poste de dépenses du secteur bancaire après les ressources humaines et le troisième est la consultance dans l’IT. Il y a une prise de conscience qu’il faut améliorer l’efficacité opérationnelle. Entre les DLT, l’IA et les cryptos, c’est sûr des banques et différents acteurs vont collaborer.»


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À ses côtés, il aura un autre trentenaire, Romain Swertvaeger (38 ans), fintech leader, pour soutenir la transformation bancaire grâce aux avancées technologiques, à l’open banking et à une collaboration plus poussée avec l’écosystème des paiements et des fintechs.

«Le leadership exceptionnel de Bernard au service de nos clients bancaires a été indéniable. Je fais entièrement confiance à Dorian et à son équipe, qui apporteront de nouvelles perspectives pour guider nos clients à travers les défis, les aidant à capitaliser sur les opportunités et à stimuler une croissance durable dans un marché en constante évolution, en s’appuyant sur l’héritage de Bernard», a souhaité le country manager d’EY, .