Après une campagne tumultueuse, marquée par deux tentatives d’assassinat, quatre inculpations et une condamnation pénale, l’élection présidentielle américaine a livré son verdict ce mercredi 6 novembre. D’après les médias américains, Donald Trump a remporté l’élection, devenant ainsi le 47e président des États-Unis. Il signe son retour à la Maison-Blanche, après son premier mandat entre 2017 et 2021 et prend ainsi sa revanche quatre ans après sa défaite face à Joe Biden.
À 78 ans, le républicain a relevé son pari en distançant largement la démocrate Kamala Harris. Avec sa victoire dans le Wisconsin, Donald Trump a franchi le seuil des 270 grands électeurs, assurant ainsi sa victoire face à son adversaire. Outre le Wisconsin, l’ancien homme d’affaires a aussi triomphé dans plusieurs États clés «Swing States», comme la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord, prenant ainsi sa revanche quatre ans après sa défaite face à Joe Biden.
Il n’aura même pas attendu les résultats définitifs pour célébrer sa victoire devant des milliers de partisans. Aux côtés de sa famille, de sa femme Melania, de son vice-président JD Vance et du président de la Chambre Mike Johnson, il a déclaré lors d’un discours au Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, que ce moment «aidera le pays à guérir». Insistant sur l’urgence de soutenir les États-Unis, il a promis de renforcer les frontières et de «réparer tout ce qui ne va pas» dans le pays. Trump a qualifié ce succès de «chose politique la plus incroyable» et s’est engagé à œuvrer quotidiennement pour les Américains, annonçant l’arrivée d’un «âge d’or de l’Amérique». Avant de conclure: «Aujourd’hui, nous écrivons l’histoire. Nous allons redonner de la grandeur à notre pays.»
De nombreuses réactions à travers le monde
Le futur président a reçu les félicitations de nombreux dirigeants internationaux, dont Emmanuel Macron, qui s’est dit «prêt à travailler» avec lui malgré leurs divergences. Le président français a également précisé qu’il œuvrera avec le chancelier allemand Olaf Scholz pour une Europe plus unie, plus forte et plus souveraine dans ce nouveau contexte. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’a également félicité en rappelant que «les États-Unis et l’Europe sont bien plus que de simples alliés» et en exprimant son souhait de «continuer à collaborer autour d’un programme transatlantique solide et bénéfique pour les deux parties».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapidement réagi, exprimant l’espoir que le nouveau président américain l’aidera à obtenir une «paix juste» avec la Russie. Pour rappel, lors de son discours, Donald Trump a affirmé vouloir «mettre fin aux guerres», sans toutefois préciser ses intentions concernant l’aide militaire américaine à l’Ukraine.
Côté luxembourgeois, le Premier ministre (CSV) partage la position de la présidente de la Commission européenne et affirme vouloir «renforcer le partenariat transatlantique solide, conformément aux principes et aux intérêts du Luxembourg». Le ministre des Affaires étrangères (DP) a quant à lui déclaré: «Nous savons que ‘l’Amérique d’abord’ ne signifie pas ‘l’Amérique seule’. Travaillons ensemble.»
Une victoire qui ne suscite toutefois pas l’enthousiasme général. (LSAP), par exemple, considère que «l’élection de Trump est un signal d’alarme pour les États-Unis et que nous devons prendre notre destin en main, aujourd’hui plus que jamais». De son côté, l’va encore plus loin: «On dirait une gueule de bois… mais je n’ai pas bu d’alcool hier soir…»