Les transfusions de sang, de plasma et de plaquettes sauvent chaque année des millions de vies et permettent notamment de répondre à des besoins hospitaliers urgents, comme les hémorragies. Elles sont également indispensables pour traiter près de 150 maladies hématologiques et oncologiques, comme les leucémies. Caractérisée par une diminution de la quantité et/ou une altération de la qualité des globules rouges, l’anémie demeure le trouble sanguin le plus courant. Selon l’OMS, 1,62 milliard de personnes seraient concernées, soit environ le quart de la population mondiale.
Les progrès de la science
Véritable innovation médicale et technologique, les CAR-T cells enregistrent des résultats spectaculaires dans le traitement de deux cancers du sang, à savoir la leucémie aigüe lymphoblastique à cellules B et le lymphome diffus à grandes cellules B. Selon les dernières données cliniques disponibles, les taux de survie à 12 mois sont quadruplés. Plusieurs rémissions complètes ont même été observées dès le premier mois. Révélateurs de leur immense potentiel curatif, les prix de ces thérapies géniques atteignent plusieurs centaines de millions de dollars... pour une injection unique.
Des enjeux multiples
Malgré les progrès de la recherche, aucun médicament ne peut remplacer le sang humain. D’après l’OMS, 118,5 millions de dons sont collectés chaque année. Un niveau jugé «très insuffisant» pour répondre à une demande croissante, accentuée par l’augmentation et le vieillissement de la population, mais aussi par la durée de vie limitée des produits sanguins.
Pour lutter contre la pénurie, certains pays n’hésitent pas à rémunérer les donneurs, à l’instar de l’Allemagne, la Suisse, la Russie ou la Chine. Aux États-Unis, chaque habitant peut effectuer 104 dons de plasma sanguin par an, soit un gain total estimé à 3.120 dollars. Selon le New York Times, ce «marché» était valorisé à 21 milliards de dollars en 2017.
La quête du sang artificiel
Des chercheurs japonais prétendent avoir trouvé la parade ultime*: créer un sang artificiel. Mis au point sans anticorps et sans antigène, ce substitut serait universel. Il pourrait donc être transfusé à tous, quel que soit le groupe sanguin, et être conservé à des températures normales pendant plus d’un an. Conçu en laboratoire, ce «prototype» a été testé sur des lapins atteints d’une maladie hémorragique. Six des dix cobayes ont survécu à l’expérimentation, soit un taux de réussite comparable à celui des transfusions naturelles. Aucun effet secondaire ni problème de coagulation n’ont été identifiés.
De toute évidence, les investisseurs joueront un rôle majeur dans le développement des innovations technologiques, thérapeutiques et logistiques. Candriam soutient activement la lutte contre les maladies hématologiques, sous toutes leurs formes. Par l’intermédiaire de notre réseau d’experts, nous ciblons les projets et les solutions les plus porteuses sur les marchés boursiers.
(*) «Combination therapy using fibrinogen γ-chain peptide-coated, ADP-encapsulated liposomes and hemoglobin vesicles for trauma-induced massive hemorrhage in thrombocytopenic rabbits», Transfusion (juillet 2019).