Tanja Dohm est issue de la sixième génération à la tête de la menuiserie Dohm.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Tanja Dohm est issue de la sixième génération à la tête de la menuiserie Dohm.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Fondée en 1871 et implantée à Hosingen, la menuiserie-ébénisterie Dohm fait sans doute partie des entreprises familiales les plus anciennes du pays. Ici, le savoir-faire et la passion du bois se transmettent de génération en génération. Comme un héritage précieux qu’il faut continuer à façonner, pour le faire vivre avec son temps.

Portée sur les fonts baptismaux en 1871 dans le nord du pays, la menuiserie-­ébénisterie Dohm a su perdurer, aussi solide que le plus résistant des bois! L’entreprise familiale – ­aujourd’hui dirigée par la 6e génération – propose, en plus de la menuiserie, du mobilier sur mesure côté ébénisterie. À sa tête depuis 2014, Tanja Dohm compte bien faire perdurer l’activité familiale encore longtemps, selon les contraintes, et avec son temps.

A quel âge avez-vous su que le travail du bois serait votre métier? 

Tanja Dohm. – «J’ai toujours été en contact avec le bois, mais je n’ai jamais appris le métier. Mes parents m’ont conseillé de travailler ailleurs que dans un milieu “d’hommes”. Mes études de commerce m’ont permis de reprendre l’entreprise. Ce qui m’a toujours plu dans le bois, c’est la créativité: on n’a pas de limites. J’ai eu d’autres expériences professionnelles avant, mais aucune ne m’avait jamais satisfaite.

Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez?

«Non. Chaque jour est différent, et je dois être flexible. Il y a toujours des imprévus: des ouvriers malades, un client qui a besoin d’aide, une livraison en retard. On peut planifier, mais rien ne se passe jamais comme prévu! 

Quels sont les plus importants challenges auxquels votre entreprise fait face?

«Le manque de personnel: nos métiers n’attirent plus, en particulier les jeunes.

Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans?

«Je veux garder notre philo­sophie: travailler de manière traditionnelle et toujours proposer du sur-­mesure à nos clients. Je me pose des questions sur l’intelligence artificielle. Un jour, elle jouera peut-être un rôle dans notre secteur en manque de main-d’œuvre, avec de moins en moins de jeunes qui se forment à nos métiers. Peut-être que nous devons y réfléchir.

Quel serait votre message pour les décideurs politiques du pays?

«Il faut encourager à aller vers nos métiers, pourquoi pas avec des subsides pour les ouvriers.»

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de . Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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