Pierre Gramegna a tapé sur ses deux clous favoris: la digitalisation et la finance durable.  (Photo: Alfi/Twitter)

Pierre Gramegna a tapé sur ses deux clous favoris: la digitalisation et la finance durable.  (Photo: Alfi/Twitter)

Intervenant dans le cadre de la conférence de rentrée de l’Alfi, le ministre des Finances, Pierre Gramegna (DP), a notamment annoncé que la récente obligation durable du pays avait connu un tout grand succès. Il a insisté également sur le besoin de digitalisation et de produits financiers durables.

, lancée par le Luxembourg au cours des premiers jours de septembre, a été sursouscrite plus de 10 fois. Ce qui veut dire que, alors qu’elle était proposée à un taux négatif (-0,123%), elle a potentiellement mobilisé 15 milliards d’euros.

Invité de la deuxième journée de la grande conférence de rentrée de l’Alfi, qui a démarré lundi 14 septembre et se terminera le 18 septembre, le ministre des Finances, , l’a confirmé.

Accélérer la digitalisation

C’est une manière pour lui d’insister sur la priorité que constitue la finance durable pour l’avenir de la place financière. «L’autre pilier, c’est la digitalisation. On a clairement vu, pendant la crise, la puissance de l’e-commerce. Désormais, il faut imaginer développer ce genre de services en ligne dans la finance. Nous devons continuer à nous développer rapidement dans ce secteur», insiste le ministre.

En direct le 15 septembre, en début de matinée, mais face à un public virtuel, le ministre des Finances est revenu également sur la gestion de la crise aux niveaux luxembourgeois et européen.

Il fallait se montrer généreux.
Pierre Gramegna

Pierre Gramegnaministre des Finances

«En tant que ministre des Finances du Luxembourg, je dois admettre que nous avons dépensé beaucoup d’argent», admet Pierre Gramegna. «Mais ce n’était pas le moment d’épargner. La situation économique du pays étant saine avant la pandémie, c’était la bonne décision. Il fallait se montrer généreux.»

Le ministre prend également la défense de l’Europe, qui, pour lui, a su réagir rapidement à partir du mois d’avril. «L’Union européenne a su apporter une réponse adéquate avec , dont la moitié en subsides. Il s’agit réellement d’un moment historique.»

En ce qui concerne la crise sanitaire et économique, Pierre Gramegna considère qu’il va «falloir apprendre à vivre avec le virus, en respectant les gestes de sécurité, mais en faisant en sorte de ne plus paralyser l’économie avec un nouveau confinement».

Pour l’année 2020, il dit s’attendre à une chute du PIB de 6%, suivie d’une croissance de 7% l’an prochain, ce qui permettrait de revenir au niveau de fin 2019 en deux ans. «La bonne nouvelle est que la chute du PIB dans les grandes économies européennes sera moins forte que prévu.» Les plus petites économies devraient donc bénéficier de ces effets de locomotive.