Après deux mois de confinement, recommencer à sortir peut aussi être source de stress. S’y préparer avec bienveillance est déterminant. (Photo: Shutterstock)

Après deux mois de confinement, recommencer à sortir peut aussi être source de stress. S’y préparer avec bienveillance est déterminant. (Photo: Shutterstock)

Mardi, l’application luxembourgeoise de méditation Petit Bambou a atteint un nouveau record du nombre d’abonnés. La crise a créé des tensions, la sortie de confinement aussi. La start-up livre 10 bons conseils pour gérer ce retour à une nouvelle réalité.

1. Réaliser les gestes barrières en conscience. De nouveaux réflexes vont être au cœur de cette phase. Afin d’être sûr de prendre toutes les précautions possibles, dites stop au pilote automatique et décidez de réaliser de manière consciente les gestes barrières préconisés. Par exemple, au moment de vous laver les mains, ressentez la chaleur de l’eau sur la peau, sentez l’odeur du savon ou du gel hydroalcoolique. Rappelez-vous également que ces actes de solidarité peuvent sauver des vies, esquissez donc peut-être un léger sourire sous votre masque à chaque fois que vous viendra à l’esprit l’envie de râler, car on est d’accord, cela n’est vraiment pas agréable à porter!

2. Accueillir ses craintes sans les juger. Avoir peur face au virus est totalement normal, c’est un mécanisme naturel de défense du cerveau face à cette possible menace. Plutôt que de la rejeter, il est important de savoir les apprivoiser et d’apprendre à vivre avec. Lorsque vous sentez l’angoisse monter, appuyez-vous sur une certitude: celle de votre respiration, qui est toujours là à vos côtés. Inspirez lentement, en vous disant intérieurement «Je vois ce sentiment de peur émerger», et expirez en pensant «J’accepte que ce sentiment existe», et répétez cela autant de fois que nécessaire. Vous pouvez aussi faire des exercices de visualisation pour vous imaginer, hors de chez vous, dans ces nouvelles situations qui s’annoncent, puis, pour observer et accueillir les émotions qui accompagneront sans doute ces moments. Pour aller plus loin, Petit Bambou propose également des séances de méditation sur le thème de la peur, «Courage et Peur», ou de l’anxiété, «Sourire à l’anxiété», .

3. Reprendre progressivement des routines. Tout comme chacun a mis un certain temps à s’adapter à la période de confinement, il est important d’accepter qu’on ne se réhabitue pas à une nouvelle situation du jour au lendemain en un claquement de doigts! Il y aura donc des faux pas, des avancées et des retours en arrière… Évitez donc d’être trop durs avec vous-même, et reprenez vos habitudes en faisant un pas après l’autre, en toute auto-bienveillance.

4. Essayez de garder cependant certaines habitudes qui vous font du bien. Pendant le confinement vous avez sûrement (re)pris quelques petites habitudes qui vous ont permis de vous sentir mieux: une petite séance de méditation le matin, un entrainement de fitness à midi ou des esquisses d’aquarelle le week-end… Quelle que soit cette activité, tentez de la poursuivre, même après la reprise! Il est probable que le changement de rythme vous demandera quelques adaptations, mais ces petits moments pour soi vous ont fait du bien dans le passé, alors pourquoi pas dans le futur?

5. Faites confiance à votre intuition. Beaucoup de questions se bousculent chaque jour. Faites-en un exercice de méditation. Par exemple, asseyez-vous en silence et posez-vous une première question. Laissez émerger des réponses, peut-être que certaines s’imposeront doucement, ou peut-être aucune! Laissez ces pensées aller et venir. Et si rien ne surgit, alors peut-être est-ce trop tôt pour trouver une réponse? Ayez également confiance en vos capacités à improviser le moment venu, tout ne peut pas être planifié. Spontanéité, imprévu et optimisme sont bien les mots d’ordre de cette nouvelle étape.

6. Abandonnez l’idée que la perfection est possible. Alors, surtout, gardez en tête: vous ne pourrez jamais prendre une décision en ayant connaissance de tous les tenants et aboutissants! Il n’y a pas de décision parfaite, l’important est de faire de son mieux avec les consignes et les informations dont on dispose. Évitez de vous comparer aux autres, de juger ou critiquer les gens que vous croisez. Concentrez-vous sur ce sur quoi vous avez une influence véritable, sans pour autant vous crisper trop. Que vous décidiez ou non de mettre un masque dans une situation donnée, d’utiliser le métro pour retrouver vos collègues ou d’aller flâner dans les rues ensoleillées, cette décision vous appartient, vous faites de votre mieux… et vous pouvez aussi changer d’avis!

7. Tissez les outils de la résilience. Comme le rappelle la psychiatre Christine Barois, qui collabore avec Petit Bambou, la résilience a été définie en 2014 par l’American Psychological Association comme «un processus d’adaptation qui se met en place devant l’adversité, le traumatisme psychique, la tragédie, la menace ou des sources importantes de stress». Pour cela, Le Dr Barois conseille de s’aider grâce à une réponse du système parasympathique, avec la cohérence cardiaque, par exemple (en libre accès dans l’app Petit Bambou), de développer un système de pensées positives (en posant des questions comme «Quel est le positif de cette aventure?»), «de cultiver une orientation à la résolution de problèmes et de ne pas ruminer, de développer une relation aux autres généreuse, solidaire et valorisante».

8. Profiter, sur des thèmes plus spécifiques (peur, digital detox, deuil, sommeil). Des programmes dédiés ont été créés sur Petit Bambou et sont disponibles pour les abonnés: «Méditer face aux difficultés» du Dr Christophe André; «Deuil et pleine conscience» de Martine Spiesser; «Digital detox» de Coco Brac de la Perrière; «Sommeil serein» du Dr J.C. Seznec; «Courage et peur» de Stéphane Leluc; «Dans les transports» de Sylvie Chabas.

9. It is ok not to be ok. Accueillez vos hauts et bas, comme ceux de vos proches et vos collègues, sans le prendre personnellement, sans en tirer des conclusions. Vous êtes juste humain, avec vos capacités, vos limites, vos émotions, vos forces et votre vulnérabilité. Cette crise ouvre la possibilité à chacun d’être plus entier et transparent sur son état intérieur (autant que sur le décor de sa maison dans les visioconférences…). C’est probablement un pas vers une harmonie personnelle et collective.

10. Ne pas perdre le lien avec ses collègues. Qu’ils soient revenus au bureau ou pas, dans cette phase de transition, loin d’être une perte de temps, un petit message de bonne journée, un appel pour vérifier que tout va bien ou une aide temporaire dans une mission peuvent être d’abord la clé du bon fonctionnement de l’entreprise! Et ces relations humaines (virtuelles ou dans la vie réelle) équilibrent notre état intérieur et contribuent à notre épanouissement.