En 2020, les recettes provenant des participations de l’État sont apparues en chute libre. En 2021, grâce à un effet de rattrapage, elles afficheront un chiffre record.

Après une année 2020 très frugale pour l’État en termes de dividendes perçus dans les entreprises dont il est actionnaire, les versements annoncés cette année, suite aux assemblées générales du printemps, devraient permettre de rattraper un peu du manque à gagner.

Selon nos calculs, qui tiennent avant tout compte des dividendes perçus auprès des grandes sociétés, l’État luxembourgeois devrait engranger près de 270 millions d’euros. Un montant record donc, mais qui est avant tout lié à un effet de rattrapage, notamment dans le secteur bancaire.

En effet, dès le début de la propagation de la pandémie sur le territoire européen, au printemps 2020, la Banque centrale européenne avait demandé aux institutions bancaires de . L’objectif était qu’elles puissent garder les reins solides en cas de défauts de remboursement suite à la crise liée au confinement.

Les banques liées par un moratoire

Une recommandation faite, dans un premier temps, jusqu’en octobre 2020 et étendue

La Spuerkeess a donc gardé dans ses coffres les 40 millions d’euros qu’elle destinait à son actionnaire unique et qui lui revenaient pour sa participation à hauteur de 34%.

Quant à la maison mère française, BNP Paribas, dont l’État est actionnaire à hauteur de 1%, elle a décidé de faire glisser la somme promise aux actionnaires dans ses réserves, sans report.

Résultat: un montant total de dividendes divisé par cinq par rapport à la somme perçue en 2019: 42,6 millions contre 212,6 millions).

Des résultats en dents de scie

Mais à ce moratoire sont aussi venues s’ajouter d’autres réductions de dividendes l’an dernier. Avec une perte de 2,5 milliards de dollars pour l’exercice 2019, ArcelorMittal a fait l’impasse sur les dividendes. Un an plus tôt, le Luxembourg en avait obtenu 2,3 millions. Cette année, , le géant luxembourgeois a renoué avec une politique de versement de dividendes.

suite à ses résultats – 13,1 millions contre 26,2 millions – alors que l’énergéticien Enovos a augmenté son versement à l’État à 7 millions en 2020 contre 5,3 millions un an plus tôt.

Cette année sera donc nettement meilleure. BGL BNP Paribas versera un total de 110 millions et – en deux fois – pour les deux années. BNP Paribas apportera 14 millions et SES 26 millions. Enfin, la compagnie de fret aérien avec un bénéfice record de 635,7 millions d’euros, a promis cette année un montant de 7 millions d’euros après avoir fait l’impasse l’an dernier et versé 2,2 millions en 2019.