«La priorité, c’est les jeunes», , . En effet, le taux de chômage des moins de 25 ans s’élevait à 26% au Luxembourg en juillet 2020 , un des taux européens les plus élevés.

Certains viennent d’obtenir leur diplôme de fin d’études secondaires en pleine crise sanitaire et ont du mal à trouver un premier emploi, ou à partir faire leurs études à l’étranger. D’autres hésitent. Pour les guider au mieux et éviter tout décrochage, le ministère de l’Éducation nationale lance une nouvelle formation: Diplom+.

Elle offre aux jeunes «la possibilité d’augmenter leurs savoir-faire et savoir-être, d’acquérir ou renforcer leurs compétences transversales utiles tant dans la vie professionnelle qu’étudiante, améliorant ainsi leurs chances de trouver un emploi ou de réussir leurs futures études supérieures», détaille-t-il. «Elle évite également un éventuel vide malencontreux dans un curriculum.»

Informatique, communication et bien-être

Tout cela via des cours d’informatique (maîtrise de la suite Office, mais pas de code informatique pour l’instant), d’analyse data, de webdesign, de «préparation à l’embauche», de «présentation et communication», ou encore de «gestion du temps et du bien-être»… Répartis entre six modules obligatoires et six optionnels. Ils sont indépendants les uns des autres, de manière à ce que les étudiants puissent interrompre la formation à tout moment s’ils trouvent leur voie ou un emploi, et obtenir les certifications pour ceux déjà réussis. «Chaque module est évalué individuellement et donne droit à un certificat si le participant a pris part à au moins 80% des cours et réussi l’évaluation de fin de module.» Seule l’obtention du certificat «Premiers secours» exige 100% de présence.

Le programme s’étend sur deux semestres, du 19 octobre prochain jusqu’au 15 juillet 2021, avec environ cinq heures de cours par jour. Le second se concentre sur un projet d’innovation, où les étudiants seront encadrés par des mentors professionnels.

80 places

Pour s’inscrire, il faut remplir le formulaire disponible sur le site . La date limite est fixée au 14 octobre pour la première session. Celle-ci pourra accueillir un maximum de 80 jeunes, selon le ministre  (DP), répartis en quatre classes sur deux sites: le Centre national de formation professionnelle continue (CNFPC) d’Esch-sur-Alzette et celui d’Ettelbruck. «Selon la demande, des sessions supplémentaires pourront être organisées au cours de l’année», ajoute-t-il. Véronique Chabert, directrice des programmes au CNFPC, précise qu’un site à Luxembourg-ville pourrait également être envisagé. Une vingtaine d’enseignants seront sollicités pour des cours en ligne et en présentiel, dispensés en français et en luxembourgeois selon les matières.

Gratuite, la formation s’adresse «aux jeunes qui ne travaillent pas ni ne poursuivent d’études supérieures», qui viennent d’obtenir «un diplôme de fin d’études secondaires, classiques ou générales, un diplôme de technicien ou équivalent». Véronique Chabert affirme donner la priorité aux dossiers luxembourgeois, mais elle n’exclut pas les frontaliers s’ils peuvent présenter un équivalent de ces diplômes. Là aussi, le CNFPC reste flexible: «En cas de besoin, des formations similaires seront offertes en cours d’année pour les détenteurs d’un autre diplôme, tel que le diplôme d’aptitude professionnelle (DAP)».