Réduire drastiquement les accidents de travail, c’est l’objectif de Vision Zéro. (Photo: Shutterstock)

Réduire drastiquement les accidents de travail, c’est l’objectif de Vision Zéro. (Photo: Shutterstock)

De nombreuses entreprises s’étaient donné rendez-vous mercredi à la Chambre de commerce afin de partager leurs expériences en matière de sécurité au travail dans le cadre du forum Vision Zéro. L’occasion de mettre en exergue les bonnes pratiques de chacun. 

13e édition déjà pour le Forum de la sécurité et de la santé au travail, mercredi. En présence de , ministre de la Sécurité sociale (LSAP) et de , président de la Chambre des métiers et vice-président de l’UEL (Union des entreprises luxembourgeoises) et de l’INDR (Institut national pour le développement durable et la RSE), cette journée de partage des bonnes pratiques entre entreprises a été riche en apprentissages.

À commencer par un constat rassurant: la campagne Vision Zéro semble porter ses fruits, puisque le nombre d’accidents de travail, tous types confondus, diminue, passant de 20.075 en 2016 à 19.517 en 2017

Le cas du trajet vers le lieu de travail

Lancée il y a trois ans par six ministres et trois syndicats nationaux,  a déjà convaincu plus de 170 entreprises luxembourgeoises. Ce programme liste toute une série d’outils, de comportements et de pratiques à mettre en place au sein de l’entreprise pour minimiser les risques au quotidien.

Des efforts qui payent sur le terrain. Même si certaines situations restent problématiques et dangereuses. C’est le cas du trajet vers le lieu de travail qui enregistre une hausse du nombre d’accidents, passant de 3.537 à 3.638. Malgré tout, les accidents mortels connaissent une légère baisse avec 21 morts en 2017 contre 22 les deux années précédentes.

Des efforts significatifs qui nécessitent d’être prolongés, selon le ministre Schneider qui rappelle également la politique du «bonus-malus qui récompense, depuis cette année, les entreprises qui font des efforts en matière de sécurité. Il a été distribué à 73% des employeurs», se réjouit-il.

Impliquer les travailleurs 

Ce forum était également l’occasion de diffuser les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité au travail. Le directeur général de Tralux Construction, Franck Becherel, a notamment évoqué le projet Caps, pour Compagnon acteur de la prévention et de la sécurité, mis en place dans son entreprise.

«Par séquence de 15 jours, tout au long de l’année, un collaborateur dispose de temps pour se rendre sur un chantier et faire remonter les bonnes pratiques à la direction. Il repère également les situations dangereuses. Grâce au Caps, on peut améliorer la situation au quotidien, c’est une vigilance partagée», détaille Fanny Larrière, collaboratrice Tralux.

Fanny Larrière a présenté le projet Caps lors du forum. (Photo: DR)

Fanny Larrière a présenté le projet Caps lors du forum. (Photo: DR)

Tralux innove également en proposant des activités originales afin de réduire encore les accidents. On épinglera par exemple le «réveil musculaire».

Quelques mouvements physiques appliqués par tous les ouvriers à leur arrivée sur un chantier. Une sorte de gymnastique matinale qui permet de réveiller le corps avant d’entamer sa journée.

Des formations sécurité

Impliquer l’ensemble de la chaîne, depuis l’ouvrier jusqu’au directeur, c’est LA clé pour réduire drastiquement les accidents de travail. Afin que chacun se sente concerné, il existe des formations données par l’Association d’assurance accident (AAA) à destination des CEO afin de déterminer les règles d’or en matière de sécurité au travail.

Les sessions de deux jours coûtent 225 euros, alors que celles de quatre heures sont à 75 euros. L’AAA a d’ailleurs profité du forum pour inviter le ministre à faire un geste et subsidier ces formations à l’avenir. La demande a été entendue, reste à savoir si elle trouvera un écho favorable.