Si tu ne vas pas à la technologie, la technologie viendra à toi. Il faut comprendre ce mantra du président de l’Association des trésoriers du Luxembourg (Atel) pour comprendre le sens de la troisième édition de l’Atel Tech Day, des tables rondes, des présentations de use cases comme ceux de Sanofi ou de Ferrero et des stands de vendeurs de technologies. «De 200 à 300 entreprises m’appellent chaque mois», explique François Masquelier, devant une centaine d’experts de la trésorerie d’entreprise réunis pour l’après-midi au Centre de conférences du Kirchberg. «Nous avons une jungle de solutions et il est très difficile de trouver la bonne solution, les bons outils, correctement organisés pour vos besoins. Et même de trouver la bonne combinaison de solutions. Nous avons préparé une Treasury Tech Map sur laquelle nous ajoutons en permanence des solutions, mais il faut du temps pour trouver et sélectionner les bonnes solutions.»
«La bonne technologie peut faire toute la différence», confirme la Corporate treasury and systems director, Majorel-Teleperformance, Sanae Maamouri. «Nous avons vu de claires tendances, comme l’automatisation pour streamliner les processus des organisations, comme la real time data pour une meilleure organisation et une meilleure prévisibilité, l’utilisation des plateformes digitales et l’alignement de la trésorerie sur les objectifs ESG.»
«Nous ne pouvons aller nulle part si nous ne sommes pas capables de gérer les données», a de son côté insisté le Lead cash management de John Deere, Jean-Philippe Bernard. «Chaque entité sera différente en termes d’ERP… Tout le monde ne doit pas gérer et manipuler les mêmes données. Avant de commencer à acheter quelque chose, commencez par vous comprendre vous-mêmes.»
«Revenez sur Terre, vous avez tellement de technologies, vous êtes comme un enfant dans un magasin, vous voulez tout acheter, tout avoir. Mais est-ce que ça fait du sens maintenant? La seule manière de gagner de la croissance est l’efficacité», a-t-il aussi dit.
«Ne pensez pas seulement à aujourd’hui mais à une future proof solution. En termes de budget, si vous prenez la meilleure, vous devez la payer et la maintenance a un coût», a aussi recommandé Mme Maamouri.
Une approche en trois étapes
Avant leurs témoignages qu’il faut entendre avec toute la prudence que requièrent leurs métiers, le customer value director du leader mondial de la Liquidity performance, Kyriba, Cyril Oudard, a recommandé une approche en trois étapes, précédée par une évaluation de l’existant, «révéler la valeur cachée dans vos processus et dans votre organisation et faire des comparaisons et benchmarker sur tous les aspects pour savoir quelle valeur vous pourriez tirer de ce projet. Cela doit être fait avec méthodologie, entre quelque chose de simple et quelque chose de pas trop complexe.»
Le QUOI, «là où je suis aujourd’hui. Ce qui va bien, ce qui pourrait s’améliorer. Si vous ne savez pas d’où vous venez ni où vous voulez aller, vous ne pouvez pas créer de roadmap stratégique ni évaluer les produits des vendeurs. Commencez par identifier des priorités, il n’est pas utile d’avoir une solution globale à cette étape. Cela permet de définir la stratégie que vous pourriez présenter au C-level. Aujourd’hui, nous avons plus de 2.000 scénarios pour pouvoir comparer par secteur ou par géographie.
Le WHY, «où est le bénéfice de ce projet? Comme économiser des heures de travail, des investissements ou comment favoriser une réduction des risques. L’analyse des bénéfices peut se faire via deux approches: top down ou bottom up approche. De là, sortir un deck pour présenter les bénéfices, pour connaître les fonctions dont vous pourriez avoir besoin.
Le WHY NOW, «ce qui se passera si je ne le fais pas maintenant. Il s’agit d’évaluer le scénario dans lequel on ne fait rien. Une analyse de risques et de menaces. Montrer une heatmap des risques selon la taxonomie de votre business. L’objectif est d’avoir un deck compréhensif pour le C-level pour qu’ils valident, confirment ou approuvent le lancement du projet et qu’ils soient complètement impliqués.»
Kyriba est une plateforme cloud dédiée à la gestion de la trésorerie et des finances pour les entreprises. Fondée en 2000, cette entreprise fournit des solutions logicielles permettant aux organisations de mieux gérer leurs liquidités, de surveiller les risques financiers, d’automatiser les processus de paiement et d’améliorer leur visibilité sur les flux de trésorerie. Kyriba propose également des outils pour la gestion des risques de change, la gestion de la dette et des investissements, ainsi que des modules de conformité et de prévention de la fraude.