Le streaming offre aux auditeurs un choix beaucoup plus vaste qu’auparavant.  (Photo: Shutterstock)

Le streaming offre aux auditeurs un choix beaucoup plus vaste qu’auparavant.  (Photo: Shutterstock)

Le marché de la musique poursuit sa révolution numérique. En deux générations, les habitudes de consommation ont considérablement évolué, poussées par des canaux de distribution digitalisés. Le streaming donne sa chance aux indépendants et booste le marketing ultra-personnalisé. Tour d’horizon de ces mutations.

Nous sommes bien loin du hit-parade d’antan, qui recensait les meilleures ventes d’albums du moment. Après une longue période de transition, et un écroulement des revenus, le marché de la musique semble aujourd’hui reprendre des forces.

Même si le chiffre d’affaires ne représente encore que 68,4% du record enregistré en 1999, 2017 a marqué la troisième année consécutive de croissance, un résultat dû aux nouvelles manières de consommer et à la transformation des moyens de distribution.

Le streaming gagne chaque année des parts de marché. Aux États-Unis, le chiffre d’affaires engrangé par ce secteur a connu une hausse de 15% en 2017, passant de 5,65 milliards de dollars (environ 5 milliards d’euros) fin 2016 à 6,5 milliards de dollars, soit 5,72 milliards d’euros l’année suivante.

Cette croissance s’explique notamment par une augmentation des souscriptions payantes à des services de streaming sur cette même année. Le prévoit que le nombre de souscripteurs doublera d’ici 2025, pour atteindre 90,1 millions d’abonnés aux États-Unis.

Streaming, le candy shop

Le streaming offre aux auditeurs un choix beaucoup plus vaste qu’auparavant. Ces services utilisent l’intelligence artificielle et le «machine learning» pour offrir la meilleure expérience d’écoute possible. Le pricing est modulable et peut donc s’adapter au portefeuille et aux désirs de chacun.

Un compte de streaming est accessible depuis n’importe quel appareil connecté: dans le train, à vélo, dans son salon ou en soirée, la musique accompagne les mélomanes. Ce nouveau mode de consommation a d’ailleurs permis aux revenus mondiaux du marché de la musique d’augmenter de 8,1% en 2017, selon le .

L’essor du streaming s’accompagne d’un effondrement du téléchargement (-20,5% en 2017) et des achats d’albums physiques (-5,4% en 2017). Le digital représente aujourd’hui plus de la moitié des revenus totaux du marché de la musique.

L’expérience sur le devant de la scène

N’en déplaise aux albums physiques, le live profite des nouvelles habitudes de consommation. Les générations Y et Z ont à cœur de profiter des moyens d’accès aux grands événements musicaux, une tâche largement facilitée par internet. Le streaming permet aux indépendants de diffuser plus facilement les concerts de leurs artistes. Les circuits de distribution ne sont plus chasse gardée de quelques grosses maisons de disques.

S’inspirant de cet élément, , une start-up luxembourgeoise, propose une plate-forme qui offre la possibilité à la communauté d’investir dans des morceaux avec la promesse d’en récolter les royalties.

Les artistes au plus près de leurs fans

Le raccourcissement des circuits de distribution a aussi pour avantage de donner aux artistes un accès direct à leurs fans. Ce dernier élément impacte le marketing. , créée par Vigile Hoareau, surfe sur cette vague.

La start-up permet aux artistes qui déposent un morceau sur la plate-forme d’accéder à des informations sur leurs fans et de diffuser des messages vidéo exclusifs à l’attention de leurs plus fidèles auditeurs. Une proximité inédite.