. L’entreprise franchit une étape de plus en ce début d’année avec Sodexo Pay, qui permet de payer directement avec son téléphone.
Cette fonctionnalité a été ajoutée à l’application mobile MySodexo, qui permettait déjà aux utilisateurs de géolocaliser les commerçants acceptant les tickets-restaurant de Sodexo ou de consulter le solde de leur lunch card. Depuis le 11 janvier, ils peuvent aussi le dépenser via l’application, mais uniquement si leur téléphone fonctionne sous Android. «Nous espérons une mise en service au cours du premier trimestre 2022 pour les autres systèmes d’exploitation», précise l’entreprise.
Un plafond mensuel pour Sodexo, pour l’instant
L’offre s’adresse gratuitement aux salariés des entreprises clientes de Sodexo qui utilisent la Lunch Pass Card. Quelle part de salariés a opté pour cette option? La société ne donne pas de chiffres. Mais affirme que «la migration vers la carte est progressive et a très bien démarré avec nos clients pilotes sur l’année 2021. Elle se poursuivra sur 2022.» À terme, les titres-restaurant en version papier disparaîtront-ils? «Pour le moment, il est prévu de faire coexister les deux produits.» Sodexo n’a pas souhaité détailler la différence de prix entre les chèques-repas classiques et la Lunch Pass Card.
En tout cas, avec le paiement mobile, les règles sont les mêmes qu’avec la carte. Pas de plafond quotidien, mais bien mensuel, explique Sodexo. Il correspond au «montant octroyé par l’employeur: nombre de chèques électroniques par mois multiplié par la valeur faciale. Cependant, d’éventuelles modifications liées à une nouvelle législation pourraient arriver dans le futur.» Les chèques digitaux sont valables «un an à partir de leur date de chargement, et les plus anciens sont automatiquement utilisés en premier».
Même si la théorie veut qu’on n’utilise les tickets-restaurant que pour des produits alimentaires, dans la pratique, la plupart des commerces les acceptent pour des courses généralistes, même non alimentaires. Est-ce la même chose pour la Lunch Pass Card, ou le système électronique bloque-t-il l’achat de produits non alimentaires? «Tout comme les chèques-repas papier, la Sodexo Lunch Pass Card peut uniquement être utilisée auprès des commerçants affiliés du réseau Sodexo pour l’achat de produits alimentaires. La carte peut donc être utilisée dans les restaurants, grandes surfaces, boulangeries, boucheries, traiteurs présents sur le territoire luxembourgeois», répond sobrement Sodexo.
Edenred vise, elle aussi, le paiement mobile
Le fournisseur de titres-restaurant Edenred a lui aussi lancé ses chèques sous format électronique, depuis décembre dernier, via un projet pilote. Cela passe pour l’instant par une carte de paiement, sans plafond. L’entreprise attend maintenant que le Luxembourg . Edenred compte mettre à jour le paiement électronique selon les décisions qui seront prises.
L’entreprise ne dispose pas encore de chiffres sur la part de clients séduits, mais affirme que la nouvelle a été reçue de façon «très positive», selon son directeur pour le Luxembourg et la Belgique, Olivier Bouquet. «90% des marchands ont déjà signé la charte d’affiliation», ce qui signifie qu’ils accepteront la version électronique des chèques-repas. Doit suivre, d’ici fin janvier ou début février 2022, une application pour géolocaliser ces commerçants partenaires et suivre son solde. L’option de paiement mobile arrivera dans un second temps, courant 2022.
Le prix est le «même pour des services similaires» entre l’offre papier et électronique. Mais le client choisissant la seconde option «n’aura plus de frais de livraison de chèques tous les mois», souligne le directeur, qui espère voir tous ses clients migrer vers le digital en 2022, une solution «plus complète et dans l’air du temps».
Concernant la possibilité ou non d’acheter du non-alimentaire avec la carte électronique, OIivier Bouquet rejoint la position de Sodexo et rappelle que les titres papier sont eux aussi réservés à l’alimentaire. Interrogé sur un potentiel système de blocage, il estime que «le digital permet de mieux filtrer le paiement en caisse entre la partie alimentaire et non alimentaire».
Si le marché luxembourgeois des chèques-repas se partage , d’autres acteurs se sont lancés, en optant directement pour le digital. Comme , qui a séduit une centaine de restaurants partenaires depuis son lancement fin 2020 et «plusieurs dizaines d’entreprises clientes». Des discussions sont en cours également avec Cora. Son fondateur, le restaurateur Kefah Bader Aldin, attend lui aussi la mise à jour de la loi sur les titres-restaurant pour ajouter, si nécessaire, un plafond. Pour l’instant, il n’y en a pas. Son application permet aussi de partager l’addition, de transmettre de l’argent à un collègue pour qu’il aille chercher notre repas ou de réserver une table dans un restaurant partenaire.