Comment prouver son identité ou circuler en liberté sans avoir à transporter ses documents partout avec soi? Grâce à un digital wallet, imaginé directement au niveau européen, et accessible depuis son smartphone. (Photo: Shutterstock)

Comment prouver son identité ou circuler en liberté sans avoir à transporter ses documents partout avec soi? Grâce à un digital wallet, imaginé directement au niveau européen, et accessible depuis son smartphone. (Photo: Shutterstock)

Le portefeuille numérique de l’Union européenne – le digital wallet – sera développé par une société suédoise, Scytáles AB, et un consortium danois établi au Luxembourg, Netcompany-Intrasoft. Un poids lourd qui s’entoure… des géants comme Oracle, IBM, SAP, Microsoft et autres HP, Cisco ou McAfee.

La pandémie de Covid a eu du bon: elle a permis de mettre en lumière la nécessité d’avoir, au moins à l’échelle européenne, un système qui puisse à la fois attester qu’une personne n’a pas le Covid et que ses informations sont sûres dans les endroits ou les pays où elle voyagerait. Si nos systèmes de certificats Covid et autres QR codes liés à la 2G, 2G+, 3G ont mis seulement quelques mois à se finaliser, c’est grâce à la diplomatie européenne.


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L’Union européenne passe à l’étape suivante aujourd’hui en attribuant le marché européen du digital wallet – le passeport européen numérique – à deux sociétés, une suédoise, Scytáles Ab, et un consortium danois dont la filiale est établie au Luxembourg, Netcompany-Intrasoft.

«Depuis la pandémie mondiale, la numérisation des processus pour les entreprises et les services publics a rendu impérative une identification numérique sûre. Le portefeuille numérique européen simplifiera la vie quotidienne des citoyens et des entreprises de l’UE et créera des opportunités de croissance pour les entreprises publiques et services privés dans toute l’UE», a aussitôt commenté le CEO de Scytáles AB, Konstantin Papaxanthis.

Un poids lourd européen

À terme, le digital wallet pourrait contenir aussi bien une version numérique des passeports et cartes d’identité, mais aussi des permis de conduire ou de documents administratifs. Parmi les enjeux, la sécurisation des données à l’échelle européenne, la reconnaissance des certificats, mais aussi le contrôle des données personnelles directement par le citoyen.

Ça tombe bien, c’est justement , établie à Stockholm et qui a des bureaux aux États-Unis, en Grèce et au Portugal. Notamment pour les permis de conduire ISO-Mobile, d’identifiants mobiles et d’identifiants mobiles dérivés. Plus discret dans la communication, , l’un des principaux groupes européens de solutions et de services informatiques, emploie plus de 2.800 personnes de plus de 50 nationalités. Si le siège social de la filiale de la danoise Netcompany est basé au Luxembourg, elle opère dans 13 pays (Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Grèce, Jordanie, Kenya, Luxembourg, Roumanie, Afrique du Sud, Royaume-Uni, Émirats arabes unis et États-Unis) pour plus de 500 organisations dans plus de 70 pays.

Notons que le Luxembourg a pris de l’avance en se lançant directement dans l’aventure du digital wallet, dont les développements sont confiés à Incert, capable de se mettre au diapason européen au fur et à mesure des normes et des processus qui seront utilisés. De quoi offrir aux résidents luxembourgeois une solution pour stocker leurs documents sensibles sans avoir à les stocker autre part que dans leur smartphone.