On pourrait comparer la chocolaterie Genaveh à un phénix. «Quand j’ai repris, ce n’était pas un cadeau», admet Alexandra Kahn, sa propriétaire âgée de 30 ans. On est en 2017, l’entreprise existe depuis 12 ans et cherche un repreneur après le décès de sa fondatrice, Geula Naveh. Alexandra Kahn, qui a terminé ses études dans la finance avant de travailler plusieurs mois en pâtisserie, saisit cette opportunité dont lui parle son père. Et la chocolaterie renaît de ses cendres.
De 5 à 13 salariés
«Ils avaient eu de bonnes années, mais ont eu du mal à se relever de la crise en 2008. La fondatrice est tombée malade et ne travaillait plus dans la chocolaterie, cela marchait moins bien.» Son premier objectif fut de garder les cinq salariés. Même si «hors saison, c’était trop par rapport aux volumes qu’on faisait». Il a donc fallu trouver de nouveaux distributeurs et retravailler l’image de la boutique avec un nouveau packaging. Mission réussie puisqu’elle compte aujourd’hui une trentaine de revendeurs au lieu de dix. Le chiffre d’affaires, non communiqué, a «plus que doublé» en quatre ans. 90% de celui-ci est réalisé au Luxembourg, le reste à l’étranger, comme à la Grande Épicerie du Bon Marché de Paris ou encore au Canada, en Arabie saoudite ou au Japon… «Nous avons mis en place le site internet dans les six mois. Il marche super bien et a été boosté par le Covid», ajoute l’entrepreneuse.
Quand j’ai repris, ce n’était pas un cadeau.
Surtout, les cinq salariés ne sont plus de trop puisqu’elle emploie 13 personnes. «Nous allons augmenter pour la haute saison», prévoit-elle. Quatre postes sont ouverts. Pour les accueillir, la chocolaterie a doublé sa superficie, atteignant les 700m². «Nous avons pu récupérer un hall qui s’est libéré à côté du nôtre». Le montant de l’investissement, «énorme», reste confidentiel.
Vers la capitale
La prochaine étape pour la chocolaterie nichée à Steinfort sera d’ouvrir une boutique dans la capitale. «C’est en cours, probablement pour l’année prochaine», glisse Alexandra Kahn sans révéler plus de détails.
Elle a aussi des vues sur la Belgique, la Suisse et l’Allemagne. Pour «représenter l’artisanat luxembourgeois à travers les frontières tout en restant installée à Luxembourg». Un ancrage local qu’elle met en avant pour remporter ce concours. «Ce que l’on peut acheter le plus localement possible, on le fait. Le beurre, la crème…», illustre-t-elle.
Le palmarès du concours sera dévoilé le 29 septembre.