M e  David Alexandre, counsel de l’équipe IP de DLA Piper Luxembourg, décrit une mutation des besoins des clients, rendant l’avocat copilote de leur stratégie globale de gestion des marques. (Photo : DLA Piper)

M e David Alexandre, counsel de l’équipe IP de DLA Piper Luxembourg, décrit une mutation des besoins des clients, rendant l’avocat copilote de leur stratégie globale de gestion des marques. (Photo : DLA Piper)

DLA Piper a développé deux applications permettant à ses clients de consulter à tout moment les informations concernant leurs marques.

Si la digitalisation risque d’anéantir certains métiers, elle s’avère surtout un complément précieux à d’autres. C’est ainsi que DLA Piper, cabinet d’avocats présent dans 31 pays, a développé deux applications accessibles gratuitement aux clients lui ayant confié la gestion de leurs marques.

Comparer les législations de 40 juridictions

Le plus récent (opérationnel en avril dernier), le guide des marques (DLA Piper’s Global Trademark Guide) permet de comparer les législations de 40 juridictions en matière de droit des marques. «La législation est présentée de manière synthétique et compréhensible», explique David Alexandre, counsel en propriété intellectuelle chez DLA Piper. «Cela permet au client de voir les différences entre les démarches requises en France et en Suisse par exemple: quelle procédure de dépôt, quelles pièces présenter, comment se passe un procès pour contrefaçon, etc.»

Le client peut ainsi télécharger ou imprimer un récapitulatif des législations des pays dans lesquels il a déposé ou veut déposer une marque. «C’est très pratique pour le client, qui n’a pas besoin de consulter son avocat et n’est donc pas facturé», ajoute Me Alexandre.

«Ce guide a mobilisé plusieurs équipes de DLA Piper pour compiler et harmoniser les informations à intégrer» sur les marques, mais aussi les noms de domaines, noms de sociétés et les droits non enregistrés.

Deuxième outil proposé par DLA Piper à ses clients en matière de propriété intellectuelle: la gestion en ligne. «Il s’agit de l’outil que nous utilisons pour gérer les marques chez DLA Piper», explique Me Alexandre. «Nous y intégrons toutes les données des marques des clients. Ce qui est intéressant, c’est que nos clients ont accès de chez eux à tout moment à leur portefeuille de marques et peuvent générer des rapports, voire enregistrer une cartographie de tous les pays où leurs marques sont déposées.»

6.000 marques en gestion

L’outil génère automatiquement des rapports toutes les semaines, permettant de suivre les démarches engagées, mais aussi d’être informé de celles à faire, comme un renouvellement de marque. «Cela permet une relation saine et rapide entre le client et nous», ajoute Me Alexandre. «Le client dispose des PDF de tous les documents liés à ses marques (licence, certificats…) et n’a pas besoin de nous contacter pour obtenir une information. Et de notre côté, nous n’avons pas à facturer des recherches dans les archives. Nous pouvons nous concentrer sur les tâches à valeur ajoutée.»

L’outil, mis à disposition des clients depuis un an, a été particulièrement apprécié durant le confinement du printemps lorsque toute rencontre était impossible entre un avocat et ses clients. Il illustre surtout la mutation du métier d’avocat-conseil. «Avant, le conseil en propriété intellectuelle consistait surtout à gérer les marques (dépôt, etc.)», précise Me Alexandre. «Nous nous dirigeons vers un conseil global, c’est-à-dire la conception de la stratégie à adopter. Nous avons par exemple une équipe en Chine qui s’occupe du dépôt des marques en Chine parce qu’elle en connaît toutes les spécificités et les écueils. Nous accompagnons désormais la vie de la marque, surveillons les plateformes en ligne et procédons à du reporting commercial. Les clients attendent une véritable plus-value.»

Installé à Luxembourg depuis 2014, DLA Piper gère 6.000 marques, dont une vingtaine de portefeuilles «poids lourds», dans un grand nombre de secteurs d’activité et pour des clients de nationalités variées.