Une situation inédite se produira ce jeudi: avec deux jours feriés le 9 mai, l’Ascension et la Journée de l’Europe. L’ancien ministre du Travail, (LSAP), avait anticipé ce cas de figure avec un projet de loi adopté en février et qui permet, selon les situations, de compenser ce deuxième jour férié considéré comme «perdu». Sur le même modèle que lorsqu’un jour férié tombe un dimanche, le salarié pourra bénéficier d’un jour de congé compensatoire. Mais quelques nuances sont à noter.
Pour les personnes qui profiteront de leur 9 mai et qui ne travailleront pas ce jour-là, la rémunération de cette journée sera perçue normalement, comme pour n’importe quel autre jour ferié. Mais le salarié pourra bénéficier d’un jour de congé compensatoire s’il travaille habituellement plus de 4 heures par jour, ou d’une demi-journée s’il travaille moins de 4h par jour. Ce jour de congé compensatoire devra être accordé par l’employeur et pris par le salarié dans un délai de trois mois à compter du lendemain du jour férié, soit d’ici le 9 août.
Pour les personnes qui travailleront tout de même ce 9 mai, notamment dans certains secteurs d’activités, elles percevront logiquement leur rémunération habituelle, mais celle-ci devrait être en plus majorée de 100% pour les heures effectivement travaillées ce jour-là, soit un total de 300%. «À noter également que les suppléments de salaire pour heures de travail prestées un jour férié légal sont exempts d’impôt sans aucune limitation», rappelle l’OGBL sur son site. Les personnes dans ce cas de figure pourront tout de même bénéficier, en plus, d’un congé compensatoire pour le deuxième jour férié, également dans un délai de trois mois.
Enfin, pour les personnes qui ne devaient de toute façon pas travailler ce jeudi 9 mai, elles devraient bénéficier de deux jours de congés compensatoires.