L’AIIB, basée à Pékin, a été créée en 2015, avec le Luxembourg parmi les membres fondateurs. (Photo: Shutterstock)

L’AIIB, basée à Pékin, a été créée en 2015, avec le Luxembourg parmi les membres fondateurs. (Photo: Shutterstock)

L’assemblée générale annuelle de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) se tient à Luxembourg ces vendredi et samedi. Elle rassemblera 1.500 responsables autour des projets de financement d’infrastructures en Asie.

Ces 12 et 13 juillet, le Luxembourg accueille la quatrième assemblée générale annuelle de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB). Un événement de taille – le plus important jamais organisé dans la capitale – qui rassemblera plus de 1.500 personnes, dont de nombreux responsables politiques.

L’événement se tiendra dans les murs de l’European Convention Center Luxembourg, au Kirchberg, et de la Philharmonie, à quelques pas à peine de la Banque européenne d’investissement (BEI), qui n’est rien d’autre que le pendant européen de l’AIIB.

Soutenue financièrement par 97 pays, la jeune banque a été mise sur pied en 2015 pour soutenir des projets d’infrastructures en Asie. Actuellement, elle a déjà investi pour un total de 8 milliards de dollars et approuvé 40 projets.

Disposant d’un capital de 100 milliards de dollars – dont 67,5 millions versés par le Luxembourg –, elle vise avant tout à placer le continent sur la voie du développement durable dans les projets soutenus. Bien connecté avec le continent asiatique, le gouvernement luxembourgeois a été le premier pays européen à avoir soutenu la création de la banque. Il était parmi les 50 pays fondateurs lors de .

Conçue comme une institution multilatérale, l’AIIB tenait à organiser rapidement une assemblée annuelle dans un pays d’Europe. Le Grand-Duché a rapidement posé sa candidature et .

En décembre 2018, , Danny Alexander, vice-président de l’institution, expliquait ce choix par «la grande expérience du pays dans l’organisation de conférences grâce aux sommets européens, à la présence de la BEI avec qui [nous] collaborons (...)».

Pour les deux jours de conférence de ces vendredi et samedi, le thème retenu est «coopération et connectivité». L’objectif sera donc d’analyser les possibilités de créer des ponts entre l’Asie et l’Europe, entre les pays et les régions.

De nombreux séminaires se concentreront également sur le financement d’infrastructures dans un monde décarboné et sur la mobilisation de la finance pour assurer la transition vers l’économie circulaire. L’événement ne fait toutefois pas l’unanimité. En marge de l’assemblée générale, ce vendredi midi, un groupement d’ONG manifestera devant la salle de conférence. Ses responsables reprochent à l’AIIB d’investir encore trop fortement dans des projets orientés vers les énergies fossiles. 20% selon leurs calculs, contre 8% seulement dans des projets impliquant les énergies renouvelables.