«La présence d’anticorps ne signifie pas que les personnes développent une immunité au Covid-19», précise Rejko Krüger, alors que le nombre de personnes présentant des anticorps est en hausse, selon les résultats de la deuxième phase de l’étude CON-VINCE. (Photo: LIH)

«La présence d’anticorps ne signifie pas que les personnes développent une immunité au Covid-19», précise Rejko Krüger, alors que le nombre de personnes présentant des anticorps est en hausse, selon les résultats de la deuxième phase de l’étude CON-VINCE. (Photo: LIH)

Le nombre de personnes infectées par le Covid-19 est en diminution, selon les nouveaux résultats de l’étude CON-VINCE. Mais, malgré cette baisse, ces personnes, n’ayant que peu ou pas de symptômes, sont d’autant plus susceptibles de relancer des chaines d’infections sans le savoir.

«Malgré une baisse de la prévalence de l’épidémie, il est important de souligner que les participants testés positifs au Covid-19 au sein de notre échantillon ont peu ou pas de symptômes et sont par conséquent des ‘porteurs sains’. Cela veut dire qu’ils peuvent potentiellement relancer de nouvelles chaînes d’infection sans le savoir», estimait le coordinateur de l’étude CON-VINCE, Rejko Krüger, alors qu’il présentait les résultats de la deuxième phase de tests de cette étude.

Sur un échantillon d’environ 1.800 participants représentatif de la population luxembourgeoise, l’étude n’a détecté que deux personnes atteintes du Covid-19, soit 0,1% de l’échantillon. Lors de , dont les résultats avaient été communiqués le 7 mai, cinq avaient été enregistrées positives, soit 0,3%. La prévalence est donc en baisse. Mais ces deux personnes n’ont que des symptômes légers.

En transposant à l’échelle du pays (mais en excluant les travailleurs frontaliers), les chercheurs de l’étude CON-VINCE estiment que 402 personnes sont susceptibles d’être atteintes du Covid-19 au Luxembourg, tout en ne présentant que peu ou pas de symptômes. Ce qui les rend d’autant plus susceptibles de relancer une deuxième vague d’épidémie sans le savoir.

Présence des anticorps en hausse

L’étude CON-VINCE, en plus de repérer les personnes actuellement infectées par le recours à des tests PCR, cherche, grâce à des tests sérologiques qui détectent la présence d’anticorps, à identifier les personnes qui ont été infectées par le passé, afin . Ces anticorps étaient présents dans le sang de 38 participants, soit 2,6% de l’échantillon. Une augmentation par rapport aux 2,09% enregistrés lors de la première phase de tests. «La présence d’anticorps ne signifie pas que les personnes développent une immunité au Covid-19», tient cependant à préciser Rejko Krüger.

Au regard de ces résultats, la se révèle donc d’autant plus indispensable pour garder l’épidémie sous contrôle. Son objectif est en effet de détecter les personnes infectées, en particulier les asymptomatiques, et d’identifier les personnes en contact pour les tester et les isoler afin de briser les chaînes d’infection. Mais son efficacité dépend de la réactivité de la population, le dépistage reposant sur le volontariat.

Dans le cadre de l’étude CON-VINCE, 94% des participants de la première phase ont participé à la seconde. Un taux de participation très encourageant, alors que deux autres phases de tests doivent encore suivre.