Charlie Dupont et Isabelle Candelier, seconds rôles irrésistibles. (Photo: © Rezo Films)

Charlie Dupont et Isabelle Candelier, seconds rôles irrésistibles. (Photo: © Rezo Films)

Avocate, Clémence (Zabou Breitman) file le parfait amour avec Gabriel (Olivier Marchal). Tout irait pour le mieux si elle n'était pas d'une jalousie maladive. Alors qu'ils sont sur le point de se marier, Clémence veut tester la fidélité de son futur époux. Elle engage Olivia (Audrey Fleurot), une belle et flamboyante rousse, dont le métier est de tester la fidélité de ces messieurs. Clémence l'envoie à la Réunion où Gabriel est en voyage d'affaires. Olivia est très efficace et n'est pas insensible au charme de l'homme d'affaires. Suite à un malentendu, le client américain de Gabriel pense qu'Olivia est sa femme. C'est alors que Clémence débarque, regrettant de s'être créée elle-même une rivale.

«Le mariage est, de nos jours, basé sur l’amour et non plus sur des alliances diverses comme dans le passé. Parallèlement, l’adultère est de plus en plus commun et les nouvelles technologies facilitent à la fois la tromperie et le flicage», explique la réalisatrice Catherine Castel. Pour son second long-métrage, elle a décidé d’aborder le thème de la fidélité sur le ton de l’humour, s’inspirant du ton des screwball comedy à la Howard Hawks. Si le scénario n’est pas sans rappeler «L’Arnacœur», un autre film français où une personne se fait engager pour éprouver la fidélité, le fait d’opposer deux femmes et d’aller jusqu’au bout de la logique de la jalousie apporte un autre éclairage.
«Le personnage de Clémence veut tellement avoir raison qu’elle va faire exploser son couple. Je lui donne tout à fait tord dans sa démarche… C’est elle qui commet une trahison à mes yeux», justifie la réalisatrice qui cite un dialogue de son film: «quand on cherche la m…, on la trouve».
«Belle comme la femme d’un autre» est une coproduction franco-belgo-luxembourgeoise… C’est Nicolas Steil (Iris Production) qui a assumé la partie luxembourgeoise. Quatre semaines de tournage au Grand-Duché ont permis de réaliser tous les intérieurs alors que le reste a bel et bien été tourné à La Réunion. L’œil attentif reconnaîtra certains décors (Hôtel Le Place d’Armes, White House, par exemple) et surtout de nombreux comédiens locaux qui assument de petits rôles: Jérôme Varanfrain, Caty Baccega, Joël Delsaut, Véronique Fauconnet, Laure Roldan, Gintare Parulyte ou Cécilia Guichard figurent ainsi au générique. Plusieurs chefs de postes techniques (Carlo Thoss au son, Katja Reinert au maquillage, par exemple) ou la musique de Gast Waltzing complètent la liste des implications luxembourgeoises. Un modèle du genre quand on sait à quel point les systèmes de financement des différents pays et régions sont complexes et se phagocytent souvent mutuellement.
«Belle comme la femme d’un autre» est un film léger et amusant. Un divertissement à programmer le dimanche soir à la télévision. Nombre de situations comiques ajoute au côté plaisant du film, à commencer par les dialogues, souvent croustillants, sans oublier quelques belles prestations d’acteurs, en particulier l’irrésistible duo Isabelle Candelier et Charlie Dupont.