Christian Aschman: «Il y a quelque chose de fragile dans la manière de présenter ces photographies». ( Photo: Luc Deflorenne / archives )

Christian Aschman: «Il y a quelque chose de fragile dans la manière de présenter ces photographies». ( Photo: Luc Deflorenne / archives )

Christian Aschman, vous avez monté une nouvelle exposition, Lëtzebuerg Moderne, à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. Pouvez-vous nous dire ce que les visiteurs pourront découvrir?

«Il s’agit d’une sélection de photos prises à Luxembourg-ville, principalement au cours de l’année 2012. Maison Moderne m’a invité à participer à un projet de livre, également intitulé Lëtzebuerg Moderne, portant sur l’architecture moderniste dans la capitale. Toutes les photos que j’ai prises lors de mes déplacements en ville ne sont pas publiées dans le livre. Cette exposition est l’occasion d’en montrer quelques une en plus. Il s’agit donc de photographies d’objets architecturaux, tels que des immeubles, du mobilier urbain, des espaces publics…

Le parcours de l’exposition suit-il celui du livre, à savoir par une déambulation par quartier?

«Non, pas du tout. Pour l’exposition, j’ai plutôt pensé l’accrochage comme une installation. J’ai souhaité rassembler des photos par thématique, opérer certains rapprochements que j’avais pu remarquer lors de mes pérégrinations comme l’utilisation de la forme hexagonale, l’emploi de la dalle de verre, les mosaïques décoratives. D’autres panneaux sont consacrés à un lieu, comme le boulevard Royal ou l’îlot Hamilius. De plus, les photos sont tirées sur du papier qui sera simplement accroché au mur par des pinces. Il y a quelque chose de fragile dans la manière de présenter ces photographies, tout comme les sujets qui y sont représentés. Ce choix d’accrochage évoque également les plans d’architecture et fait ainsi écho au lieu d’exposition.

Revenons au livre, quelle a été votre participation?

«J’ai réalisé toutes les photographies contemporaines de l’ouvrage, et ai participé à la réflexion sur la direction artistique assurée par Joanna Grodecki. Les textes ont été confiés à l’historien Robert L. Philippart. Ayant vécu mon enfance à Luxembourg dans les années 1970, dans le quartier de la gare, j’ai été témoin de l’évolution de la capitale. De plus, je porte un intérêt personnel pour cette architecture moderniste, architecture qui est aujourd’hui encore male aimée et qui n’est pas reconnue à sa juste valeur, je pense.»

Exposition Lëtzebuerg Moderne à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, en partenariat avec Maison Moderne et la galerie Nosbaum & Reding. Vernissage jeudi 7 novembre à partir de 18h30. Exposition présentée jusqu’au 18 décembre. 1, rue de l’Aciérie à Luxembourg (Hollerich), www.fondarch.lu

Lëtzebuerg Moderne, env. 360 pages, 24x30 cm, paraît en deux éditions linguistiques distinctes (français / allemand), www.moderne.maisonmoderne.lu

Présentation du livre Lëtzebuerg Moderne au Walfer Bicherdeeg, les 16 et 17 novembre, www.bicherdeeg.lu