L'intérieur de Damien Pierre montre bien sa passion pour le vintage. (Photo: Baudoin)

L'intérieur de Damien Pierre montre bien sa passion pour le vintage. (Photo: Baudoin)

Monsieur Pierre, d’où sont nés votre enthousiasme et vos connaissances en matière de design vintage?

«Il y a une quinzaine d’années, quand j’ai eu à meubler mon premier appartement, j’ai cherché des meubles d’occasion, chez Emmaüs et aux Puces. Je trouvais plus sympa d’avoir de l’ancien que du neuf bon marché en kit. Progressivement, je me suis documenté, j’ai lu, j’ai continué à chiner, j’ai affiné mes goûts. Au début, j’étais attiré par les années 70, le pop, les couleurs, le plastique. Aujourd’hui, je préfère les matières plus nobles et les pièces plus rares. Le blog thegoodolddayz.fr est né il y a deux ans. J’avais l’habitude de prendre des photos de mes découvertes, de mes voyages… Je ne trouvais pas de blog rassemblant l’actualité du design et le design vintage. Enfin, l’émission Intérieurs, sur la chaîne Paris Première, m’a contacté pour y animer une rubrique. «Leçon de chine» va à la rencontre des spécialistes et apprend au public à décrypter les époques et les bonnes pièces.

Que pensez-vous de cette tendance vintage que l’on voit partout, notamment dans le design? On n’a jamais vu autant de réédition de meubles iconiques du 20e siècle… Est-ce un signe des temps?

«Je pense que l’ancien et le vintage rassurent les gens. Particulièrement en temps de crise, où l’on cherche des repères. Si on peut trouver et s’offrir des originaux, c’est un investissement, car le meuble garde une valeur intrinsèque en plus de sa valeur sentimentale, historique, porteuse d’histoires. C’est aussi un moyen d’éviter le jetable et le consumérisme à tout crin en faisant perdurer un produit qui a eu une vie avant nous.

Qu’apportez-vous avec vous pour l’exposition chez Rob Vintage?

«L’invitation de Michèle Rob, dans le cadre de Design City, est une manière de montrer un univers complet de mobiliers et accessoires vintage des années 50 à 70 qui se rapproche de ce que j’ai chez moi. Il y aura notamment une paire de fauteuils Culbuto de Marc Held, qui n’ont été produits que quelques années à partir de 1964. On présente aussi des meubles de Florence Knoll, Pierre Paulin, Joe Colombo, George Nelson ou Marc Zanusso… C’est un peu un intérieur idéal.»

Exposition Rob meets The Good Old Dayz du 17 mai au 14 juin au showroom
Rob Carrérouge (119, rue de Hollerich à Luxembourg)
Rencontre avec Damien Pierre le 17 mai à partir de 14h30