Le domaine de l’intelligence artificielle suscite autant d’enthousiasme que de craintes. Il se trouve logiquement parmi les préoccupations de la Commission européenne, décidée, comme le soulignent nos confrères des Échos, à «pousser l’économie européenne à sauter dans le train, tout en posant les limites du possible».
Un groupe d’experts indépendants s’est donc attelé au volet éthique et a présenté, lundi, les lignes directrices de son rapport en la matière. Sept grandes règles se dégagent: les systèmes devront rester sous supervision et contrôle humains, il faudra respecter les règles sur les données personnelles, s’appuyer sur des algorithmes sécurisés, être transparent, être traçable, veiller à être accessible au plus grand nombre, et ne pas être discriminant. C’est à ce prix que l’IA servira à «renforcer des changements sociaux positifs et une écologie durable et responsable».
Un test de juin à décembre
L’Europe aimerait porter son approche au niveau mondial, via des partenaires comme le Japon ou le Canada. Une phase de test est prévue de juin à décembre, au cours de laquelle industries, recherche et pouvoirs publics seront amenés à tester cette liste. La traduction législative de ce travail sera du ressort de la prochaine Commission.