Les jeunes passent de plus en plus de temps sur leurs téléphones. , les conséquences de cette consommation digitale excessive inquiètent de plus en plus les scientifiques. Déclin des interactions sociales, troubles du développement physique et mental, baisse des performances scolaires… Les études s’accordent à souligner les dangers d’un usage incontrôlé des écrans.
Face à cette réalité, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, (DP), a présenté ce 24 février un ensemble de mesures visant à encourager les activités physiques, la motricité, la créativité et l’interaction sociale des enfants et des jeunes, que ce soit à l’école, dans l’éducation non formelle ou durant leurs loisirs.
« Si nous ne voulons pas d’une génération perdue dans le monde digital, dont nous savons qu’il n’est pas toujours bénéfique pour les jeunes, nous devons repenser collectivement notre rapport aux dangers du smartphone et des médias sociaux. Pour l’éducation, ce sera l’un des défis les plus importants et les plus urgents des années à venir », a déclaré le ministre, avant d’ajouter : « Pour éloigner les enfants des écrans, il faut des alternatives attractives. Aujourd’hui, ils n’ont plus l’habitude de s’ennuyer et sont rapidement distraits. Pour favoriser un développement sain, nous devons faire un effort collectif afin de leur redonner le goût des activités physiques, des jeux de société, des moments partagés et du plaisir d’être ensemble. »
Parmi les dispositions mises en place, l’interdiction totale des téléphones portables dans toutes les écoles fondamentales à partir de Pâques 2025, , s’impose comme une mesure phare. Toutefois, pour le ministre, cette restriction, bien que nécessaire, ne suffit pas à elle seule. « Pour protéger la santé des enfants et favoriser un développement équilibré, il ne suffit pas de réduire le temps d’écran. Il est tout aussi important de trouver un juste équilibre entre le monde digital et le monde réel. »
«Moins d’écrans et plus de mouvement»
Ainsi, dès la rentrée 2025-2026, une heure supplémentaire d’éducation physique sera ajoutée à l’emploi du temps des élèves de 6e. L’année suivante, cette mesure sera étendue aux classes de 5e. Cette incitation à l’activité sportive se prolongera également en dehors des heures de cours.
Pour les élèves de l’enseignement fondamental, les maisons relais proposeront deux activités axées sur le sport, la motricité et le mouvement. Celles-ci pourront être organisées par les structures d’accueil en partenariat avec la Ligue des Associations Sportives de l'Enseignement Primaire (Lasep) et les associations locales.
Dans l’enseignement secondaire, chaque lycée offrira deux activités sportives par jour dans le cadre parascolaire et périscolaire. Parallèlement, un nouveau cadre de référence développera des activités destinées aux jeunes, telles que des espaces jeunes (Jugendtreff) et des collaborations avec les maisons des jeunes locales. Chaque lycée pourra également élaborer, en concertation avec sa communauté scolaire, un projet de réaménagement des espaces, notamment des cours de récréation, afin de créer des lieux de rencontre conviviaux pour les élèves. La mise en place de ludothèques au sein des maisons relais et des lycées est également prévue, précise le ministère.
Le Service national de la jeunesse (SNJ) participera également à cet effort collectif en renforçant son offre d’activités sportives, tant au quotidien que dans le cadre des colonies de vacances.
Un projet spécifique est actuellement à l’étude pour le campus du Geesseknäppchen, visant à optimiser l’utilisation des infrastructures sportives en dehors des périodes scolaires. À terme, ce modèle pourrait être étendu aux régions sud et nord du pays.
« Pour que nos enfants deviennent et restent forts, un effort collectif est nécessaire, impliquant les écoles, les structures de l’éducation non formelle ainsi que la sphère familiale », conclut le communiqué.