«Contrairement à d’autres, déi Gréng est stable, sans guerre interne», se réjouit Djuna Bernard, réélue samedi en tandem avec Meris Sehovic à la coprésidence du parti vert.  (Photo: Lala La Photo/archives)

«Contrairement à d’autres, déi Gréng est stable, sans guerre interne», se réjouit Djuna Bernard, réélue samedi en tandem avec Meris Sehovic à la coprésidence du parti vert.  (Photo: Lala La Photo/archives)

La députée Djuna Bernard (déi Gréng) a été réélue samedi en congrès avec Meris Sehovic à la coprésidence du parti vert. Elle revient sur l’année de pandémie écoulée, le récent vote de la loi climat, la cohésion du parti et la nécessité d’établir une stratégie de sortie de crise.

Quelle a été la plus grande réalisation de déi Gréng en 2020?

– «Nous avons déposé et voté , avec (PNEC) en annexe. C’est déjà un grand pas en avant pour les politiques climatiques au Luxembourg. Car, si l’actualité est la crise du Covid-19, la crise climatique est un enjeu encore plus grand. Dans les 10 prochaines années, il faudra agir avec courage pour la gérer.

Vous avez été réélue, avec Meris Sehovic, à la présidence du parti…

«Les années suivantes auront lieu les élections communales, puis les législatives. Pour cette année, le défi était cette élection en interne. Or, le retour est positif: notre parti, est stable, sans guerre interne.

Avec la pandémie, cette année a vu l’émergence de personnalités politiques comme Paulette Lenert, du LSAP. Mais déi Gréng est resté discret et est à la baisse dans les sondages. Est-ce un sujet d’inquiétude?

«Ce n’est pas du tout un problème. C’est normal: comme partout en Europe, les gens se sont focalisés sur des personnes de référence qui gèrent la crise. Et même si tout le gouvernement, y compris déi Gréng, est impliqué, nous n’étions pas en avant.


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Mais on se définit comme un parti qui bosse. Or, je suis convaincue que les gens veulent des politiciens qui se concentrent sur les dossiers importants, et moins sur eux-mêmes.

Quels sont ces dossiers importants?

«Derrière la crise du Covid se cachent d’autres crises, comme celles du logement ou du climat. C’est juste une question de temps pour que les gens redécouvrent ces priorités, qui sont celles de déi Gréng. Nous verrons les résultats dans les prochaines années.

Et à plus court terme, quelles sont les priorités pour 2021?

«Comment organiser la sortie de crise, sanitaire et économique. Avec le large scale testing, les vaccins, les tests rapides, nous avons les moyens pour faciliter la sortie de crise. Mais, même si ce n’est pas toujours possible, il faut définir une stratégie de sortie de crise avec des critères. Comme pour le couvre-feu, il faut se demander: Ces mesures sont-elles encore légitimes? Est-ce qu’il y a encore une plus-value? Sinon, il faut revenir dessus. Nous défendons une optique de proportionnalité et de régulation des mesures, pour défendre les libertés fondamentales.»