En 10 ans, l’OCDE se félicite des efforts réalisés pour abolir le secret bancaire et les paradis fiscaux. (Photo: Shutterstock)

En 10 ans, l’OCDE se félicite des efforts réalisés pour abolir le secret bancaire et les paradis fiscaux. (Photo: Shutterstock)

L’OCDE a fait le point 10 ans après la volonté annoncée du G20 de mettre un terme à l’existence des paradis fiscaux et du secret bancaire. Le bilan est bon, même si des efforts restent à faire.

En avril 2009, les pays du G20 annonçaient vouloir la fin du secret bancaire et des paradis fiscaux. Dix ans plus tard, 70 ministres des Finances se sont réunis à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour mesurer l’ampleur des efforts réalisés.

Ils ne sont pas minces, s’est félicité Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE. Sur les 125 pays examinés par le Forum sur la transparence, 70 étaient considérés comme des paradis fiscaux. Il n’en reste plus que trois: le Guatemala, le Kazakhstan, Trinité-et-Tobago. De cela, il résulte une baisse de 25% des avoirs offshore des non-résidents. Et cela a permis au fisc du monde entier de récupérer 102 milliards d’impôts de plus. «Il n’y a plus d’endroit où se cacher», a encore déclaré Angel Gurria.

Mieux traiter les données recueillies

Beaucoup reste cependant encore à faire et le Forum a voulu définir les prochaines étapes pour définitivement en finir avec le secret bancaire. Le commissaire européen Pierre Moscovici a ainsi demandé que «cela ne soit pas qu’une éclaircie».

Le Forum va donc analyser la qualité des échanges d’informations entre les États. Mais également la transparence quant aux bénéficiaires effectifs, un tiers des États ayant du mal à identifier qui se cache derrière un trust ou une cascade de sociétés.

Enfin, les administrations devront se montrer plus efficaces, notamment dans le traitement des données. «Le problème n’est plus en effet le manque d’informations, mais l’excès d’informations», a conclu Angel Gurria.