La demande de prêts des entreprises au Luxembourg et en zone euro a encore diminué au premier trimestre 2024. (Photo: Shutterstock)

La demande de prêts des entreprises au Luxembourg et en zone euro a encore diminué au premier trimestre 2024. (Photo: Shutterstock)

Le Statec a publié son rapport mensuel sur la situation de l’économie luxembourgeoise au premier trimestre 2024, en mettant l’accent sur les finances, la disponibilité des crédits, l’inflation et la confiance sectorielle.

Le rapport de conjoncture du Statec, communiqué ce mardi, indique que le secteur financier ajuste ses prêts, que l’inflation reste basse et que la confiance au sein les entreprises montre des signes de reprise. Les finances publiques, quant à elles, nécessitent une attention continue pour s’adapter efficacement aux fluctuations économiques et soutenir la croissance future.

La demande de prêts commerciaux a continué de diminuer au Luxembourg, à l’image de la zone euro, au premier trimestre 2024. Selon l’institut de statistiques, cette tendance devrait se prolonger au deuxième trimestre. Le Statec indique aussi une réduction significative des nouveaux crédits aux entreprises, avec une baisse de 42% sur un an, au début de 2024, une chute bien plus marquée par rapport à la baisse de 5% à l’échelle de la zone euro. Bien que la demande de crédits à la consommation reste faible au Luxembourg, une légère reprise dans la zone euro est observée. Quant aux nouveaux crédits immobiliers, ils montrent une modeste augmentation trimestrielle, mais restent inférieurs à ceux de l’année précédente.

L’évolution des demandes de crédits au Luxembourg (Graphique: Statec)

L’évolution des demandes de crédits au Luxembourg (Graphique: Statec)

L’inflation restera modérée au Luxembourg, avec une projection ne dépassant pas 1% pour l’année 2024. Cependant, certains produits alimentaires comme l’huile d’olive et le cacao ont connu des augmentations de prix notables, influencées par des récoltes insuffisantes et des fluctuations du marché mondial. Ces dynamiques soulignent des pressions sectorielles spécifiques qui contrastent avec l’inflation généralement faible.

La confiance des entreprises dans les secteurs des services non financiers a atteint son plus haut niveau depuis un an, signalant un regain d’optimisme. Toutefois, ce sentiment positif ne s’est pas encore traduit en intentions d’embauche concrètes, reflétant une prudence persistante parmi les employeurs. Certains secteurs, notamment l’immobilier et certains services professionnels, continuent de rencontrer des difficultés.

Les recettes fiscales (hors cotisations sociales) (Graphique: Statec)

Les recettes fiscales (hors cotisations sociales) (Graphique: Statec)

Les recettes fiscales de l’État ont enregistré une hausse de 8,4% sur un an au premier trimestre 2024, témoignant une certaine robustesse. Cependant, un repli de 2,3% a été observé par rapport au dernier trimestre de 2023, principalement en raison de la volatilité des droits d’accise sur le tabac et des baisses des impôts sur le revenu des ménages et des sociétés. Ce contexte fiscal pourrait pousser à une réévaluation des politiques fiscales, surtout face à une inflation contenue et à une demande de crédit réduite.