«Pour remercier nos salariés, nous avons voulu agir à la fois sur le pouvoir d’achat et sur la fatigue, parce qu’il va y avoir un après-crise et qu’il faut s’inscrire dans la durée.» Un peu en retard à l’allumage pour fournir sa réponse, le country director de Delhaize au Luxembourg, Dirk Kirschvink, finit par prendre dix minutes pour revenir sur le sujet.
«D’abord, nous avons décidé, avec les employés et la représentation syndicale, de leur octroyer cinq jours de congés supplémentaires pour qu’ils puissent récupérer. À 2.500 ou 3.000 euros de salaire mensuel en moyenne, je vous laisse calculer quelle est la valeur que cela peut représenter, mais c’est surtout important qu’ils puissent se reposer ou profiter de leur famille. Puis, nous avons augmenté le plafond de la réduction de 25% dont ils bénéficient à 400 euros. Enfin, nous avons distribué des bons d’achat de 150 euros».
Les 600 employés au Luxembourg, les caissières ou les caissiers, mais aussi ceux qui ont assuré le réapprovisionnement et le service ont bénéficié de ces mesures. Dans ce qui ne ressemble pas à une course du «qui donnera le plus à ses employés», mais qui adapte ses possibilités aux revendications exprimées.
«Nous avons aussi des réflexions sur le bien-être, par exemple au niveau du dimanche. Comment permettre à nos employés de profiter du dimanche et jouer un rôle sociétal en même temps? Du coup, nous avons décidé d’ouvrir jusqu’à 13 heures avec le même salaire. Parce que si vous répartissez le temps de travail sur le reste de la semaine, vous touchez à leur pouvoir d’achat, puisque les heures du dimanche sont majorées…», explique-t-il encore.
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