Le Grand-Duc n’a pas caché sa fierté suite au succès du pavillon luxembourgeois à Dubaï. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

Le Grand-Duc n’a pas caché sa fierté suite au succès du pavillon luxembourgeois à Dubaï. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

Le pavillon du Luxembourg à l’Expo 2020 de Dubaï a connu un très joli succès, devenant même un des préférés des visiteurs venus du monde entier. L’espoir d’atteindre les 700.000 visiteurs n’est plus illusoire.

Alors que l’Expo 2020 de Dubaï fermera ses portes le 31 mars, , commissaire du pavillon luxembourgeois, avoue «être comblée». Au fil des mois, il est en effet devenu un des préférés des visiteurs venus du monde entier. Et a régulièrement fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Le bilan est donc excellent? «Je ne fais pas de bilan pour le moment, car l’Expo n’est pas terminée», souffle Maggy Nagel. «Nous allons prendre le temps de tout évaluer puis de tirer des conclusions. Mais je peux donner mon sentiment, et celui-ci est plus que positif: notre parcours entamé en 2016 est un succès.»

Le Grand-Duc Henri s’est en tout cas dit très impressionné par le pavillon et par la belle dynamique de son équipe. Une grande source de fierté, plusieurs fois affirmée par le chef de l’État.

Beaucoup mieux que Shanghai

Si la commissaire ne veut pas donner de chiffres, d’autres le font à sa place. Ainsi, le pavillon a déjà attiré 645.000 visiteurs. «On peut donc espérer atteindre les 700.000 visites», soutient un membre de l’équipe. Qui explique que ce chiffre n’inclut pas les invités et différents ayants droit?

En moyenne, il y a eu entre 4.000 et 7.000 visiteurs par jour. 

Pour comprendre la valeur du succès dubaïote, il faut savoir que, lors de l’Exposition universelle de Shanghai, en 2010, le Luxembourg avait attiré le même nombre de visiteurs. Mais cette exposition en avait séduit 72 millions total, et Dubaï 17 millions. Proportionnellement, Dubaï a donc été un véritable carton luxembourgeois.

«On a mis le Luxembourg sur la carte, c’est clair. Nous sommes bel et bien un petit parmi les grands», avance quand même Maggy Nagel. 

La recette du succès inclut différents ingrédients. Le pavillon fait tout d’abord l’unanimité de par son esthétique. Ses références au pays hôte (la toile qui rappelle les habitats des peuples du désert) mêlées aux valeurs luxembourgeoises (son dynamisme et la qualité de son accueil) ont été aussi un bon cocktail. La scénographie, bien pensée et efficace, met en valeur les qualités du pays – un Luxembourg diversifié, connecté, durable, entreprenant, et beau – en 20 minutes de visite. «Je pense qu’un Luxembourgeois qui visite ce pavillon peut être fier de son pays. Les autres doivent avoir la chair de poule», confie un autre membre du staff. Le toboggan a aussi contribué au succès, tout comme le très prisé restaurant Schengen Lounge.

Ce sont tous ces petits éléments qui, mis bout à bout, ont assuré le succès luxembourgeois sur le site de l’Expo 2020. Tout autant que pour des pavillons gigantesques par leur taille (Allemagne, Italie, Arabie saoudite…) ou très originaux par leur contenu (Singapour, Japon…).

La barre a donc, en tout cas, été haut placée pour la prochaine exposition, à Osaka en 2025. «C’est certain, mais nous serons là pour aider, et serons sans doute aussi partie prenante de cette prochaine exposition», s’amuse le directeur Daniel Sahr.

Une source d’inspiration pour Osaka 2025

André Hansen en sera le commissaire. Pas question pour lui de dévoiler ce que sera le projet japonais, même s’il ne reste que trois années avant l’inauguration. «Mais il y a des choses à retenir de cette exposition à Dubaï, c’est certain», confie-t-il tout de même. «On va aussi profiter de la dynamique mise en place aux Émirats. C’est un gros avantage.»

À Osaka, le futur projet luxembourgeois devrait sans doute s’articuler autour de deux éléments forts, a pu apprendre Paperjam: le renouvelable et l’économie circulaire.