À la sortie de la réunion tripartite du 13 décembre dernier, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a mis sur la table plusieurs sujets pour assurer la durabilité économique du Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

À la sortie de la réunion tripartite du 13 décembre dernier, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a mis sur la table plusieurs sujets pour assurer la durabilité économique du Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Après la dernière réunion tripartite, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a tenu à rappeler les dossiers considérés comme prioritaires pour faire face à la crise et placer le Luxembourg dans le monde de demain. 

À la sortie de la réunion tripartite du 13 décembre dernier, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a mis sur la table . Ils vont de la transition énergétique à l’attractivité du pays, en passant par la difficulté à recruter des personnes avec les compétences recherchées par les entreprises ou encore le financement de la sécurité sociale dans un contexte de vieillissement de la population.

Dans le détail, l’UEL souhaite en premier lieu voir le gouvernement se doter d’une «réelle stratégie de sortie de crise reposant sur la possibilité offerte par la Commission européenne de prolonger les aides Covid jusqu’au 30 juin 2022», mais surtout de «revoir leur niveau de façon sélective vers le haut et de rehausser le plafond éligible».

Attractivité économique et vieillissement démographique

Ensuite, l’UEL attire l’attention du gouvernement sur la nécessité de garder une certaine forme d’attractivité du pays en favorisant la diversification de l’économie et surtout des recettes fiscales, à l’heure où les règles fiscales européennes et internationales changent profondément alors que les autres pays entreprennent des mesures pour accroître leur attractivité. L’UEL a rappelé que plus d’un tiers de l’économie et un quart des recettes budgétaires totales proviennent directement et indirectement du secteur financier.

Sujet d’inquiétude depuis plusieurs années, l’UEL pose une fois de plus la question du financement de la sécurité sociale alors que le vieillissement démographique va particulièrement affecter le Luxembourg dans les années à venir. Dans le même temps, le pays devrait faire face à une croissance démographique qui mettra un peu plus de pression sur les défis en termes de logement et de cohésion sociale.

Prix de l’énergie et pénurie de main-d’œuvre

L’UEL pointe également les dangers d’une inflation élevée, rendant le pays vulnérable à une spirale salaires-prix et plaide pour des «mesures protectrices pour prémunir notre économie d’une éventuelle persistance de l’inflation». Même tendance concernant les effets de la récente flambée des prix du gaz et de l’électricité. L’UEL ne cache pas que certaines entreprises vont tailler dans les budgets dédiés aux investissements pour y faire face et donc freiner la croissance.

Enfin, la pénurie de main-d’œuvre est plus que jamais une préoccupation pesante pour les entreprises alors que l’Adem n’a jamais affiché autant de postes déclarés vacants (plus de 10.700). Une donnée démontrant qu’il existe une dichotomie entre les compétences actuelles de la main-d’œuvre disponible et les compétences recherchées par les entreprises. Mais également une concurrence accrue, en matière de recrutement, au niveau international. Dans ce contexte, l’UEL a accueilli favorablement les initiatives annoncées concernant une meilleure intégration des demandeurs de protection internationale dans le marché de l’emploi et l’extension de l’autorisation de travail aux conjoints dans le contexte de la Blue Card.