Au cours de l’année 2023, le LNS a procédé à 93.587 analyses de biologie médicale.  (Photo: Maison Moderne/archives)

Au cours de l’année 2023, le LNS a procédé à 93.587 analyses de biologie médicale.  (Photo: Maison Moderne/archives)

Le Laboratoire national de santé (LNS) a publié son rapport d’activité pour 2023. Une année dense pour la structure qui a voulu repenser son approche opérationnelle pour plus d’efficacité. Retour sur les réussites et les défis de l’année écoulée. 

En 2023, le Laboratoire national de santé dit avoir vécu une «année de transformation». Plusieurs faits et réussites ont ponctué l’année écoulée. Parmi les plus marquants, l’accréditation de son service de séquençage des agents pathogènes de certains virus en février 2023. Toujours sur le plan scientifique, le LNS a lancé en avril 2023 un plan d’accréditation des services de laboratoire, avec l’objectif d’avoir plus de 50% de l’activité de laboratoire accréditée. Son Centre national de pathologie a aussi été reconnu comme centre de formation à spectre complet par l’Ärztekammer Saarland. 

Parmi ses développements, le LNS a aussi fait de la surveillance biologique humaine un domaine d’expertise avec son propre médecin-biologiste. Son centre national de génétique a également effectué son premier séquençage d’exome réalisé localement, et il a mis en œuvre une méthode interne de test génomique complet pour les tumeurs solides, en octobre dernier. Au cours de l’année 2023, le LNS a procédé à 93.587 analyses de biologie médicale. Ce qui est loin de recouvrir toutes les analyses opérées par tous les services du LNS. 5.475 analyses ont aussi été réalisées en microbiologie environnementale, mais également 36.816 tests de résistance aux antimicrobiens, 74.676 analyses immunohistochimiques, ou encore 10.529 analyses en génétique constitutionnelle. 

lancé fin 2022 connaît aussi un bilan positif. En effet, les maladies causées ou aggravées par l’impact de l’environnement sur la santé ont tendance à croître. Cette discipline a donc vocation à se développer. L’Université du Luxembourg compte par exemple former ses futurs médecins à ces problématiques, avec une mise en œuvre dans la spécialisation des médecins généralistes.

«Tout au long de cette année de changement, notre institution a repensé son approche opérationnelle et lancé des efforts de transformation, menés par la gouvernance de notre conseil d’administration», ont déclaré les membres de la direction dans le rapport. En février 2023, le  au poste de COO et Safaâ Moujahid au poste de CFAO. Depuis les , Thomas Dentzer et Safaâ Moujahid ont pris les rênes par intérim.

Toujours en interne, le LNS a signé sa première convention collective en avril. Pour rappel, la structure compte 397 employés de 24 nationalités, en majorité des femmes (66%). 

Redéfinir l’organisation

Le département de biologie médicale a fait l’objet d’une nouvelle organisation en 2023. Il réalise une large gamme d’analyses (plus d’un millier). Une organisation dont les contours étaient à revoir pour plus d’efficacité. Le département a ainsi été divisé en deux services: un service de dépistage néonatal et des erreurs innées du métabolisme (NBSIEM), et un service de pharmacologie et d’hormonologie. «Cette nouvelle structure offre également aux biologistes médicaux des opportunités de développer leurs compétences en leadership et reconnaît leurs efforts quotidiens dans la gestion de l’ensemble du flux de travail, de la phase pré-analytique jusqu’aux résultats et à la coordination des activités», a déclaré la cheffe de département, Dr Patricia Borde, selon qui cette réorganisation permettra aussi plus de visibilité. Ce département prévoit de renforcer ses équipes, avec l’ajout d’un nouveau scientifique pour soutenir l’expansion du dépistage néonatal. 

Via le LNS, le Luxembourg participe aussi au Partenariat européen pour l’évaluation des risques liés aux substances chimiques (Parc). Enfin, le LNS a présenté en 2023 ses connaissances sur la surveillance des bactéries résistantes aux carbapénèmes. 

Sur le plan financier, le LNS a réalisé un chiffre d’affaires de 49,42 millions d’euros, en hausse par rapport à 2022 (46,82M€). Le bénéfice de l’exercice 2023 s’est établi à 7,1 millions d’euros. 

Parmi les défis qui restent d’actualité: la réduction des délais d’attente pour les analyses d’anatomopathologie, qui permettent notamment de confirmer un diagnostic de cancer. Au premier trimestre de cette année, le délai d’attente pour obtenir les résultats était compris entre trois et huit semaines. Soit un temps long pour un patient en attente d’un diagnostic. Autre défi: retrouver un nouveau directeur pour succéder à Michel Toungouz Névessignsky, qui a démissionné quelques semaines à peine après sa nomination en début d’année.