Caroline Van Marcke ambitionne de booster l’activité chauffage de son groupe aux 1.600 salariés, dont 123 au Grand-Duché. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Caroline Van Marcke ambitionne de booster l’activité chauffage de son groupe aux 1.600 salariés, dont 123 au Grand-Duché. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Avec des ventes en hausse à 45 millions d’euros en 2021, CFM Van Marcke surfe sur le regain d’intérêt des consommateurs pour leur habitation, mais surtout sur la recherche d’optimisation dans un contexte de tension des prix de l’énergie.

Le décor en met plein la vue: des salles de bains au look classique, vintage, minimaliste, exotique ou encore industriel chic s’enchaînent dans le vaste show-room de CFM Van Marcke à Gasperich. Mais pour sa CEO, Caroline Van Marcke, c’est l’inquiétude des conséquences de la crise géopolitique actuelle qui est actuellement en haut de la liste.

«L’UE dépend à 40% de l’approvisionnement en gaz russe et cela est très inquiétant», glisse celle qui incarne la troisième génération de cette entreprise d’origine belge, propriétaire depuis 2013 de la société luxembourgeoise CFM. Celle-ci compte aujourd’hui 123 salariés pour un chiffre d’affaires de près de 45 millions d’euros en 2021, soit 7,6% des 590 millions d’euros générés par le groupe. «La plus forte croissance observée ces dernières années», se félicite la dirigeante à la tête de 1.600 salariés répartis entre la Belgique, la France, le Luxembourg, la Suisse, Malte et les États-Unis.

Un accent mis sur le neuf

Entre le contexte de crise sanitaire qui a été propice aux dépenses dans les aménagements intérieurs et les nombreux développements de projets immobiliers au Luxembourg, CFM Van Marcke a réussi à tirer son épingle du jeu sur un marché résolument en quête d’optimisation et de confort, selon son directeur commercial Georges-Henry Trinon.

«Les projets neufs représentent 60% de notre chiffre d’affaires annuel au Luxembourg», détaille-t-il. Pour se distinguer de la concurrence, l’enseigne mise sur sa marque propre qui propose une gamme de meubles, sanitaires et robinets. «Cela nous permet de renforcer la marque, d’avoir une stratégie différente et d’être moins dépendants», souligne Caroline Van Marcke.

Dans le contexte d’inflation, nombreux sont les consommateurs à opter pour des solutions d’optimisation comme des chaudières moins énergivores, mais aussi des douches moins gourmandes en eau. «Le seul ennui, c’est qu’il faut des installateurs, c’est le défi», observe la dirigeante. En Belgique, Van Marcke forme des installateurs qualifiés pour pallier la pénurie de main-d’œuvre. Un projet similaire est actuellement à l’étude au Luxembourg.

Cap sur Bettembourg

«Notre premier objectif est d’accroître l’activité chauffage, nos commandes en ligne et continuer à soutenir les promoteurs dans leur croissance», résume la CEO. Celle-ci planche sur un autre dossier: celui de la relocalisation de ses activités au Grand-Duché. Le bail de l’implantation à Gasperich court jusqu’à la fin 2025 et ne sera pas renouvelé. .

«Nous avons trouvé un site à Bettembourg sur lequel nous allons installer notre nouveau centre de distribution sur 6.000m2», annonce Caroline Van Marcke. Les travaux en sont à leurs débuts et l’entreprise poursuit ses recherches d’emplacement pour accueillir sa salle d’exposition, ses bureaux et son magasin professionnel. Cette relocalisation ne concerne que le site de Gasperich, rien ne change donc pour les trois CFM Technics réservés aux professionnels de la construction situés à Esch/Alzette, Ettelbruck et Howald.

Van Marcke a , entreprise luxembourgeoise fondée en 1920. Celle-ci est devenue CFM Van Marcke, une dénomination qui pourrait prochainement évoluer: «La marque Van Marcke est celle que l’on utilise partout dans le monde», admet la CEO. De son propre aveu, le déménagement qui se profile pour la fin 2025 pourrait être le bon moment pour faire évoluer la dénomination de l’enseigne à l’hippocampe. Affaire à suivre.