Ni la Région wallonne ni Bruxelles ne sont d’accord pour enfouir les déchets durant des milliers d’années. (Photo: Shutterstock)

Ni la Région wallonne ni Bruxelles ne sont d’accord pour enfouir les déchets durant des milliers d’années. (Photo: Shutterstock)

La Région wallonne refuse le principe de l’enfouissement des déchets nucléaires, comme préconisé par l’Ondraf. L’enquête publique avait soulevé de vives craintes au Luxembourg.

La Région wallonne a officiellement informé le gouvernement fédéral belge, vendredi, qu’elle rendait un avis négatif quant à la solution de l’enfouissement de déchets nucléaires tel que proposé par l’Ondraf (Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies). Une procédure de consultation publique avait été lancée dans le seul but de savoir si l’enfouissement serait ou non la solution technique retenue pour un projet à concrétiser dans les 20 ans à venir.

La Région pointe des carences dans le dossier

La Région wallonne «pointe des carences importantes dans le dossier remis par l’Ondraf et rejette dès lors la solution d’enfouissement géologique proposée», a fait savoir à nos collègues du Soir le cabinet de la ministre régionale de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo). «La position est donc une demande d’abandonner le projet d’enfouissement à très grande profondeur, au profit de l’enfouissement dit ‘de subsurface’.» La Région bruxelloise avait aussi marqué son désaccord un peu plus tôt.

Comme souvent en Belgique, le dossier technique est aussi devenu politique. Actuellement, les tensions sont en effet vives entre le parti libéral MR, celui de la ministre fédérale de l’Environnement, et Ecolo, qui est le parti de la ministre régionale de l’Environnement. Ce refus ne va pas contribuer à normaliser les relations.

Pour rappel, la Belgique est tenue de rendre à l’Europe la solution qu’elle compte adopter pour gérer son stock de déchets nucléaires. L’option prise au niveau fédéral est celle de l’enfouissement à grande profondeur. L’Ondraf a donc lancé une enquête publique à l’échelle du pays, première étape pour valider ce principe. , (Déi Gréng), de nombreux bourgmestres de la province de Luxembourg ont craint que des zones de leur territoire puissent devenir des sites potentiels d’enfouissement. Même si la ministre fédérale a très vite rappelé que cela n’était pas le cas et que le sous-sol de toute la Belgique était étudié, 

Inquiets de voir potentiellement des déchets nucléaires être enfouis près de la frontière avec la Belgique, de . Qui va donc peut-être devoir repartir de la case départ.