À la tête de l’établissement arlonais, Benjamin Michel n’a pourtant que 28 ans.  (Photo: Nader Ghavami) 

À la tête de l’établissement arlonais, Benjamin Michel n’a pourtant que 28 ans.  (Photo: Nader Ghavami) 

Info Paperjam - Implanté à Sterpenich depuis trois ans et demi, Decathlon profite largement de la clientèle luxembourgeoise. Un succès qui pousse l’enseigne à vouloir franchir la frontière pour installer un premier magasin dans le centre de la capitale. D’autres devraient suivre.

90.000 collaborateurs qui œuvrent dans plus de 1.100 magasins répartis dans 50 pays: Decathlon, l’empire des accessoires de sport, a le vent en poupe.

À quelques pas de la frontière, côté belge, le magasin de Sterpenich fonctionne d’ailleurs très bien. Ouvert depuis trois ans et demi, les Luxembourgeois s’y pressent au point de constituer la clientèle principale.

«60% de nos clients sont Luxembourgeois. Alors qu’à l’ouverture, on était plutôt sur 50/50. Il y a également une faible part de Français et d’Allemands. Le samedi, ici, on entend plus parler anglais que français», déclare Benjamin Michel, le directeur, à Paperjam.

En croissance permanente, le chiffre d’affaires belge de la marque dépasse les 440 millions d’euros pour 2017 (404 millions en 2016). Le chiffre d’affaires du magasin de Sterpenich n’a pu être communiqué.

À la recherche d’un emplacement au Grand-Duché

D’ici quelques mois, les Luxembourgeois auront toutefois la possibilité de se fournir en équipements sportifs sans pour autant passer la frontière.

Decathlon cherche en effet activement un bâtiment ou un terrain dans le centre-ville de la capitale afin d’implanter un premier magasin. L’objectif étant d’ouvrir d’ici fin 2019, début 2020.

Un établissement de taille modeste avant de développer la marque aux quatre coins du Luxembourg.

«Nous lancerons ensuite un deuxième établissement d’une taille similaire à celui de Sterpenich, à savoir 3.500 m2. Puis, nous analyserons le marché pour en développer d’autres», explique Benjamin Michel, qui ajoute qu’une centaine de postes seront ouverts dans quelques mois pour compléter les effectifs du premier Decathlon luxembourgeois et des suivants.

Nous connaissons de forts pics de fréquentation en fin de journée quand les frontaliers rentrent chez eux.
Benjamin Michel

Benjamin MicheldirecteurDecathlon Sterpenich

«On est souvent débordé tant la demande est forte. Ce nouvel établissement nous permettrait de mieux servir nos clients. Nous connaissons de forts pics de fréquentation en fin de journée quand les frontaliers rentrent chez eux, mais aussi le samedi où c’est vraiment l’affluence. Je pense qu’on gardera une grande partie de cette clientèle», estime Benjamin Michel.

Avant même l’ouverture de ce premier établissement luxembourgeois, Decathlon Sterpenich va offrir la possibilité aux étrangers d’être livrée en 24h, gratuitement, comme c’est déjà le cas pour les belges. Cela devrait être effectif d’ici la fin de l’année.

Les Luxembourgeois plus dépensiers

L’entreprise qui développe ses propres marques a de quoi séduire les Luxembourgeois.

«Généralement, ils cherchent la gamme supérieure et n’hésitent pas à mettre le prix, que ce soit pour des vélos ou pour des skis», détaille Benjamin Michel. «Nos équipes les guident dans leur sélection pour trouver le meilleur rapport qualité/prix en fonction de leur utilisation du matériel acheté.»

Benjamin Michel aidera au développement du futur magasin luxembourgeois. (Photo: Nader Ghavami) 

Benjamin Michel aidera au développement du futur magasin luxembourgeois. (Photo: Nader Ghavami) 

Enfin, l’une des particularités de l’enseigne est de miser sur les savoir-être et non les savoir-faire de ses employés. Les collaborateurs ont tous une passion réelle pour le sport. Elle prime sur les diplômes et l’expérience.

Ainsi, Benjamin Michel est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de 3.500 m2 et plus de 80 collaborateurs alors qu’il n’a que 28 ans et un diplôme de gestion et comptabilité en poche.

Il aidera d’ailleurs au lancement du premier magasin luxembourgeois dans quelques mois.