Cyclisme, natation, football, fitness, tennis ou encore randonnée: voilà les principaux sports couverts par Decathlon City, l’unique point de vente de l’enseigne française au Luxembourg .
«Il y avait au Luxembourg une vraie attente pour des produits de sport avec un autre positionnement au niveau du prix», assure sa directrice, Karine Blanc. Pour sélectionner l’assortiment du magasin, le groupe originaire d’Englos (nord de la France) a scruté les statistiques du ministère des Sports pour cibler les plus pratiqués dans le pays et répondre au mieux à la demande locale.
Impossible de passer à côté du football, le premier sport licencié dans le pays, tandis que les nombreuses infrastructures en matière de randonnée et de cyclisme ont été déterminantes dans la stratégie de déploiement. Quant aux nombreux maillots de bain et accessoires, «nous avons observé qu’au Luxembourg, où il y a de nombreuses piscines de bonne qualité, les écoliers pratiquent la natation bien plus longtemps qu’en France», illustre la responsable.
Les services plutôt que les animations
L’assortiment du magasin luxembourgeois ne diffère cependant pas de celui d’autres points de vente de la multinationale. Toutefois, Decathlon a fait le pari du service avec un atelier de cordage et un autre dédié à la réparation des vélos. «C’est une spécificité du Luxembourg d’avoir dès le départ, dans un magasin City, un espace dédié aux services. Et il fonctionne très bien, nous sommes même victimes de notre succès à l’atelier vélos, où les créneaux sont réservés longtemps à l’avance», abonde Karine Blanc.
Alors qu’en France, Decathlon City met l’accent sur les animations avec des cours collectifs, le contexte de crise sanitaire a mis ce projet entre parenthèses de ce côté de la frontière. C’est aussi le cas du : «Nous n’avons pas réactivé le projet d’expansion, nous voulons voir comment les choses évoluent avec le Covid», explique prudemment notre interlocutrice.
Celle-ci se félicite toutefois du démarrage du magasin . En semaine, sa clientèle est surtout locale, tandis que le samedi, davantage de frontaliers sont au rendez-vous. Autre constat: si certains clients ont découvert l’enseigne, d’autres fréquentaient déjà les magasins frontaliers d’Arlon, Mont-Saint-Martin ou Yutz. Ce qui change? Ils n’ont plus forcément besoin de prendre leur voiture pour faire leurs achats.
Nous sommes dans un petit magasin à l’assortiment réduit donc, forcément, cela fait des produits qu’on ne trouve pas en rayon et qui nécessitent une commande.
«Il y a ici un magasin de proximité qui répond aux besoins», confirme la directrice. Celle-ci ajoute que l’arrivée de Decathlon au Luxembourg a aussi été marquée sur le web, avec l’ouverture du site web decathlon.lu. Il représente, selon elle, quasi la moitié des ventes du groupe au Luxembourg. «C’est ce qui était prévu. Nous sommes dans un petit magasin à l’assortiment réduit donc, forcément, cela fait des produits qu’on ne trouve pas en rayon et qui nécessitent une commande.» Les chiffres parlent d’eux-mêmes: avec 625m2, ce point de vente urbain est cinq fois plus petit que celui d’Arlon, par exemple.
Dans le monde, Decathlon a réalisé en 2020 des ventes de 11,4 milliards d’euros, en contraction annuelle de 6%. La multinationale a encaissé un bénéfice net de 550 millions d’euros au terme d’un exercice marqué par la pandémie de Covid-19.