L’histoire de l’entreprise Emile Weber est un long chemin qui ne semble jamais s’arrêter. La société, fondée en 1875 par Nikolas Weber, a fortement évolué, prônant l’innovation, mais sans jamais oublier son histoire. Il y a 150 ans, la société avait pour objet l’exploitation d’une calèche pour relier la capitale à la Moselle luxembourgeoise. En 1946, la société met son premier bus en service et, très rapidement, elle fait le choix de la diversification, en ouvrant sa première agence de voyages en 1972 dans la capitale, puis en fondant, en 1999, l’Union luxembourgeoise du tourisme.
Les années qui suivent, l’entreprise poursuit sa diversification: elle rachète Benelux Taxi pour créer Web Taxi en 2012. En 2021, elle lance WebCamper pour proposer de la location et de la vente de camping-cars. Une stratégie gagnante qui explique aussi la robustesse et la longévité de l’entreprise, basée à Canach depuis plus d’un siècle, et qui lui a permis de s’imposer comme un leader en matière de mobilité, sur tous les fronts. Dans le secteur public aussi, Emile Weber fait office de référence. Ce sont ses bus qui transportent des milliers d’élèves vers l’école. Ce sont aussi eux qui permettent de rallier diverses communes, au-delà même des frontières.
Aujourd’hui, Emile Weber est actif dans différents domaines d’activités : les transports publics et privés, les services de taxi, la location de divers véhicules sans chauffeur (camping-cars, fourgonnettes, camionnettes de livraison, etc.) et le tourisme, avec les agences de voyages et les tour-opérateurs.
La nouvelle génération qui a pris les commandes, Emile Jr. Weber, Philippe Heinisch et Catherine Havé, ont un challenge de taille: allier tradition et innovation pour faire avancer, encore plus loin, la société familiale. En 2023, son identité de marque a été repensée; un nouveau logo et une image plus moderne pour donner le ton des nouvelles ambitions du groupe. La génération précédente reste mobilisée pour accompagner la nouvelle, et donner corps «à une évolution plus qu’à une révolution».
Sur la route du futur
Pour conserver le statut de leader d’Emile Weber, qui emploie environ 2 000 personnes, la nouvelle direction doit garder un œil attentif sur son environnement, afin de suivre les changements et les tendances. C’est particulièrement le cas pour le tourisme, par exemple, un secteur lié à la conjoncture et sur lequel les éventuelles crises peuvent avoir un fort impact. La démographie et l’urbanisme sont aussi des points d’attention, avec des villes qui s’étendent au fil du temps, et de nouveaux lieux à desservir. Ou encore le marché du travail, où les habitudes changent…
Mais un des enjeux majeurs pour l’entreprise – et plus globalement pour toute la société – est la durabilité. L’entreprise a ainsi lancé son programme «EmpoweringMobility» en 2008, un programme d’innovation qui prône des concepts de mobilité durables, notamment l’introduction de véhicules électriques. Pour Emile Weber, nul doute : l’avenir de la mobilité sera vert.
L’entreprise a ainsi modernisé sa flotte avec un nombre croissant de véhicules électriques ou à émission réduite. Aujourd’hui, sa flotte comprend plus de 400 véhicules électriques. Et cela a posé à l’entreprise un certain nombre de défis qu’elle a su dépasser, notamment sur le plan technologique, avec la mise en place d’un système de gestion de charge permettant de gérer les cycles de charge des véhicules, mais aussi avec la création de nouvelles infrastructures de recharge et la gestion des places de stationnement. Pour répondre à ces défis, Emile Weber a lancé un vaste projet de numérisation. L’introduction de ces systèmes se développera encore.
Si la mobilité de futur sera verte, elle devra aussi être innovante. Et Emile Weber l’a bien compris. Précurseur, le groupe a déjà posé les jalons de cette mutation avec une ambition: rester l’entreprise de mobilité la plus prisée du pays. Par exemple, en juin 2024, le groupe annonçait un investissement dans la start-up suisse Twiliner qui développe des sièges de bus innovants, les premiers de ce type à être approuvés en Europe. Plus tôt cette année, le ministère de la Mobilité et des Travaux délivrait la première autorisation de test pour trois .