«C’était important pour une valorisation de la médecine hospitalière», se réjouit Sylvain Vitali, secrétaire général de la Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL). Elle vient de signer, ce jeudi 17 novembre, avec le ministère de la Santé, une convention de projet pilote pour un système d’indemnisation national des gardes et astreintes.
Pour rappel, dans le premier cas, il s’agit d’une présence sur place, rémunérée à hauteur de 96 euros bruts par heure. Dans le second, de rester disponible par téléphone et prêt à intervenir. Les astreintes sont alors payées 40 euros par heure. À ces montants, pris en charge par l’État, s’ajoutent le versement des honoraires en cas d’actes prestés et les éventuelles majorations pour les services de nuit, dimanches et jours fériés.

La convention a été signée jeudi 17 novembre entre la ministre de la Santé, Paulette Lenert, et le président de la FHL, Philippe Tuck. (Photo: MSAN)
112 médecins de garde et d’astreinte
Qu’est-ce qui change concrètement? «Jusqu’à présent, seulement certaines lignes étaient indemnisées pour leurs gardes», explique Sylvain Vitali. Comme «les médecins qui garantissent la continuité des soins dans le cadre d’un service maternité: un gynécologue, un pédiatre et un anesthésiste». Le paiement des gardes est désormais élargi à un plus grand nombre.
Par exemple, «les anesthésistes dans un service de soins intensifs, les médecins en néonatologie». En tout, dans les différents hôpitaux du pays, on comptera «112 médecins de garde ou d’astreinte par jour» rémunérés, contre «beaucoup moins de la moitié» jusqu’à présent.
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Le nouveau système s’applique rétroactivement à partir du 1er juin 2022. De quoi faire changer d’avis qui ont annoncé leur démission pour le début d’année prochaine? «La raison de départ des cardiologues n’est pas en relation avec le montant des astreintes», répond l’établissement. Dans leur communiqué de presse, ils justifiaient leur décision par le départ de deux confrères. «Dans cette constellation réduite, nous ne nous voyons plus en mesure de maintenir le service avec la qualité nécessaire», avaient-ils déploré.
La convention pourrait peut-être, en revanche, éviter que de telles situations se reproduisent, ou aider à recruter de nouveaux professionnels dans les hôpitaux. C’est en tout cas ce qu’espère le secteur.