Le sujet de la facturation électronique (e-invoicing) a été abordé ce mardi 15 mars dans le cadre de l’événement «E-Invoicing: à la rencontre d’experts du terrain», organisé dans les locaux de la Chambre de commerce, en présence notamment de Lex Delles, ministre des Classes moyennes. (Photo: Emmanuel Claude/Chambre de commerce)

Le sujet de la facturation électronique (e-invoicing) a été abordé ce mardi 15 mars dans le cadre de l’événement «E-Invoicing: à la rencontre d’experts du terrain», organisé dans les locaux de la Chambre de commerce, en présence notamment de Lex Delles, ministre des Classes moyennes. (Photo: Emmanuel Claude/Chambre de commerce)

La loi rendant l’utilisation de la facturation électronique obligatoire dans le cadre des marchés publics et des contrats de concession est entrée en vigueur le 18 décembre dernier. Selon leur taille, les entreprises ont entre le 18 mai prochain et le 18 mars 2023 pour se mettre en conformité.

«Nous avons réalisé une enquête auprès de nos entreprises ressortissantes entre le 24 janvier et le 4 février derniers, et 54% des 460 participants ont répondu ne pas connaître la loi. Et près de 50% des répondants déclarent n’utiliser aucun logiciel ou un simple traitement de texte ou tableur (Word, Excel, etc.) pour envoyer leurs factures», a expliqué , directeur général de la Chambre de commerce du Luxembourg, ce mardi 15 mars, à la sortie de l’événement «E-Invoicing: à la rencontre d’experts du terrain». Un événement organisé dans les locaux de la Chambre de commerce.

Pour rappel, le 18 décembre dernier est entrée en vigueur la loi du 13 décembre 2021 modifiant la loi du 16 mai 2019 relative à la facturation électronique dans le cadre des marchés publics et des contrats de concession. Celle-ci rend l’utilisation de la facture électronique obligatoire dans le cadre des marchés publics, selon un échéancier fixé selon la taille des entreprises entre le 18 mai prochain et le 18 mars 2023.

Concrètement, les opérateurs économiques de grande taille – CA de plus de 40 millions d’euros, plus de 250 employés – doivent être en conformité en date du 18 mai 2022. Ceux de taille moyenne – CA de 8,8 à 40 millions d’euros, entre 50 et 250 salariés – ont jusqu’au 18 octobre 2022, et les opérateurs économiques de petite taille ou nouvellement créés – CA de moins de 8,8 millions d’euros et entre 1 et 50 salariés – ont jusqu’au 18 mars 2023.

Un «Fit 4 Digital Package» dédié

«98% des entreprises du pays ont moins de 50 salariés», complète , COO et directeur Entrepreneurship à la Chambre de commerce. «Et certaines n’ont même pas de site internet propre, donc nous allons vraiment réaliser un accompagnement poussé pour toutes les entreprises.» La Chambre de commerce développera notamment une série de services dédiés, dont des formations spécifiques proposées par la House of Training. La House of Entrepreneurship, quant à elle, a mis en place un conseil spécifique pour aider les entrepreneurs et orienter ceux-ci dans l’implémentation de leur outil de facturation électronique.

La Direction générale des classes moyennes, de son côté, mettra en place un «Fit 4 Digital Package» dédié à l’«e-invoicing» (facturation électronique, ndlr). Ce package s’adresse aux petites et moyennes entreprises et vaut autant pour le marché public (B2G) que pour le marché privé (B2B). «La digitalisation est une véritable source de croissance, et ce quelle que soit la taille d’une entreprise», a insisté le ministre des Classes moyennes, (DP), ce mardi.

«Les nouvelles technologies permettent notamment de réduire les coûts, d’accroître la visibilité et d’augmenter finalement la compétitivité. Dans ce contexte, la facturation électronique obligatoire constitue un pas important pour la digitalisation et la simplification administrative.» Et Carlo Thelen de confirmer que «les PME qui intègrent des technologies numériques dans leur stratégie peuvent connaître une croissance jusqu’à trois fois plus importante que celles qui ne le font pas». Le Luxembourg n’est pas en avance sur le sujet, puisque de nombreux pays, comme la Norvège, la France ou l’Italie, ont déjà rendu la facturation électronique obligatoire dans le cadre du B2G.