«La différence entre la saison 1 et la 2? On fait beaucoup moins la fête sur le tournage!» Sophie Mousel, qui interprète Elsa Ley, et Luc Schiltz, alias Luc Capitani, en rigolent. Sans doute un peu jaune. Cela fait désormais presque huit semaines que le tournage de la saison 2 de la série «Capitani» a démarré. Et il se prolongera, d’après les plannings, jusqu’au 24 juin prochain.
«J’avoue avoir eu pas mal d’émotion lors du dernier jour de tournage de la saison 1. On venait de passer quatre mois ensemble. On partageait plein de choses, nos doutes, nos joies… Cela a été une vraie rupture. Avec mon personnage, mais aussi avec une ‘famille de travail’», se souvient la vedette féminine de la série , puis . Elle a donc retrouvé celle-ci avec plaisir le 15 mars dernier.
Comme son partenaire à l’écran Luc Schiltz, elle ne s’est jamais posé la question de savoir si elle voulait reprendre son rôle dans cette suite. «C’était tellement une évidence», glisse le héros masculin de la production Samsa Film.
Le Covid leur coûte plus de 100.000 euros
L’ambiance semble donc au beau fixe sur le plateau. «Si on excepte le fait qu’on ne peut plus faire la fête tous les soirs, tout se passe à merveille…», répète le duo qu’on a aussi vu dernièrement (au cinéma et sur Arte) .
Forcément, le Covid-19 est passé par là. Toute la production est ainsi désormais testée une fois par semaine et la température corporelle est, elle, contrôlée chaque jour. «Toute l’équipe technique est tenue de porter un masque, et ce 10 heures par jour. C’est forcément ennuyant… comme pour pas mal d’autres professions. En tant qu’acteurs, nous ne sommes pas soumis au même régime. On joue sans et on porte des visières entre les prises, histoire de ne pas ruiner le maquillage», reprend Luc Schiltz.
Dans l’équipe, il y a une personne dont le travail est entièrement dévolu au bon respect sur le plateau du protocole sanitaire mis en place.
Et à la cantine, des morceaux de plexiglas sont disposés pour séparer les gens. «C’est toute une organisation», explique Thierry Faber, le showrunner de la série. «Dans l’équipe, il y a d’ailleurs une personne dont le travail est entièrement dévolu au bon respect sur le plateau du protocole sanitaire mis en place en collaboration avec le Film Fund Luxembourg. En tout, l’impact Covid représente une somme supérieure à 100.000 euros.» Ce qui n’est pas rien sur un budget évalué à quatre millions d’euros.
Dans la rue, on l’appelle «Capitani»
«Et puis, il faut pouvoir réagir vite en cas de problème», continue Thierry Faber. «Depuis le début du tournage, nous avons eu deux ‘cas contact’. Il a fallu les remplacer au pied levé le jour même. C’est compliqué, mais nous y sommes arrivés. Après, si un de nos personnages principaux tombait malade, ce serait différent. Là, on serait obligés de s’arrêter.»

Dans cette saison 2, on retrouve Luc Capitani trois ans après les faits de la saison 1. (Photo: Hadrien Friob)
C’est forcément un peu étrange quand vous avez des enfants qui crient ‘Capitani, Capitani…’ lorsque je me balade.
Au niveau de la production, on touche donc du bois pour que rien n’arrive. Et notamment aux deux personnages principaux. Difficile, en effet, d’imaginer cette série sans Luc Capitani. Un personnage marquant. Ce n’est pas à Luc Schiltz qu’on doit le dire. Lui qu’on appelle désormais «Capitani» dans la rue. «C’est forcément un peu étrange quand vous avez des enfants qui crient ‘Capitani, Capitani…’ lorsque je me balade. Parce que je n’ai pas l’impression d’avoir fait grand-chose pour que ça arrive. Après, ce n’est pas déplaisant. Mais si c’est toujours le cas dans 10 ans, je trouverai ça un peu réducteur», rigole celui qui a déjà une carrière d’une quinzaine d’années derrière lui.
Attention, spoiler
Que lui arrive-t-il donc à Luc Capitani dans cette saison 2? Si vous n’avez pas (encore) vu la première saison ou que vous ne voulez pas spoiler ce que vous pourrez découvrir dans quelques mois sur vos écrans, arrêtez votre lecture ici!
Sinon, sachez que cette saison 2 est une suite… sans en être complètement une. Dans la mesure où elle ne se passe pas juste après les événements de l’épisode 12 de la saison 1, mais bien trois ans plus tard. Trois années que Luc Capitani, qu’on avait laissé en bien mauvaise posture sur un plan personnel, a passées en prison. Si du côté de la production, on souhaite ne pas en dire trop, histoire de ne pas gâcher le suspense, sachez quand même qu’il a été libéré à condition d’infiltrer secrètement le milieu de la nuit du quartier de la gare à Luxembourg.
«Au départ, on ne pensait pas réaliser une suite à ‘Capitani’. La première saison était une histoire close, qui n’appelait pas un deuxième chapitre. Même si, au moment de la postproduction, on s’était quand même laissé une petite porte de sortie grâce à la présence de certaines scènes…», sourit Thierry Faber. Une porte par laquelle les auteurs se sont donc engouffrés.
Le scénario a été bouclé avant que . «Nous n’avons donc pas vraiment ressenti de pression à ce niveau-là. On s’est juste dit: ‘Si on réalise une suite, qu’est-ce qu’il est possible de faire?’ Et on s’est assez vite mis d’accord, vu la manière dont la saison 1 s’était terminée, sur le fait que Luc Capitani ne pouvait pas rester flic comme si de rien n’était. Mais on voulait qu’il y ait toujours une enquête…»
Résultat, les personnages principaux de «Capitani» vont connaître une vraie évolution. «On ne va pas dire que ce sont de nouveaux personnages, mais on va découvrir des facettes de Luc ou Elsa qui n’avaient pas été vues dans la saison 1…», glisse un Luc Schiltz pas mécontent, lui qui en avait un peu marre du côté «grincheux» de Luc Capitani.
Pour une saison 3…
Avec le risque de voir ceux qui s’étaient attachés aux deux héros décrocher en cours de route. «C’est une problématique qu’on a abordée, oui… Comme le fait que pas mal de personnages secondaires de la saison 1 sont ici absents…», lance le showrunner. Cela sera-t-il vraiment gênant aux yeux des spectateurs? Début de réponse en février 2022 avec la diffusion des 12 épisodes (toujours de 26 minutes) sur RTL, cette dernière ayant l’exclusivité sur le sol luxembourgeois. Pour le reste du monde, sachez qu’aucun accord n’a encore été conclu à l’heure actuelle entre Samsa Film et .
Quant à l’éventualité d’une saison 3? «A priori, c’est non. On n’a pas vraiment laissé de porte ouverte à cet effet dans la saison 2 et on n’en a pas parlé…», conclut un Thierry Faber qui vient de passer pratiquement six ans à ne travailler pour ainsi dire que sur cette série. Passer à autre chose semblerait donc légitime…

On retrouvera beaucoup de nouveaux personnages dans cette saison 2. (Photo: Hadrien Friob)