Selon une récente étude de la MarkCom, l’association professionnelle représentant 23 agences dans les domaines du marketing, de la communication et de la publicité au Luxembourg, le télétravail généralisé ne semble pas être la grande tendance dans ce secteur créatif ayant le besoin d’échanger, de parler et de se nourrir des discussions entre collègues.
Pour autant, les résultats de l’étude en question montrent qu’aucune agence de communication n’impose ou ne refuse systématiquement le télétravail. Sur les 16 agences qui ont répondu au questionnaire de la MarkCom sur le sujet, la moitié accepte un jour de télétravail, au maximum par semaine, sans condition, alors que l’autre moitié impose des conditions en fonction du poste, du planning ou du projet sur lequel le collaborateur travaille.
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En acceptant un jour par semaine, soit 34 jours par an, les décideurs des agences du pays considèrent qu’il s’agit d’un bon compromis même si 83% des agences seraient prêtes à accorder jusqu’à deux jours de télétravail par semaine. 17% sont même prêtes à accepter jusqu’à trois jours de télétravail par semaine, mais aucune ne souhaite aller au-delà.
Le milieu de semaine, moment préféré des télétravailleurs
Au niveau des jours de la semaine, on pourrait penser, peut-être à tort, que les lundis et les vendredis sont privilégiés par les télétravailleurs. Mais l’étude de la MarkCom montre que le mardi, le mercredi, le jeudi sont clairement les jours les plus télétravaillés, même si une majorité de répondants ont admis ne pas avoir de réelle préférence en la matière.
Autre résultat étonnant, la moitié des agences luxembourgeoises n’accorde pas l’accès au télétravail à l’ensemble des salariés. Visiblement, l’account, les gestionnaires, la création et copy semblent avoir accès plus facilement au travail à distance. À l’inverse et assez logiquement, les postes administratifs et ceux relatifs à l’accueil sont parmi les fonctions ayant un accès difficile au travail à distance.
Moins efficace à distance
Le travail en agence se nourrit généralement d’un travail collectif ou du moins d’un processus de création prenant naissance lors de diverses interactions. D’ailleurs, l’étude montre que 56% des agences considèrent le télétravail comme un facteur de productivité moins efficace par rapport au travail en présentiel. Seulement une agence (6%) sur 16 considère le télétravail comme plus efficace en matière de productivité. 38% considèrent qu’il n’y a pas de différence.
Dans le détail, l’étude souligne que le suivi, la coordination, l’ambiance, la solidarité, la complexité de l’organisation sont les arguments les plus mis en avant dans l’inefficacité du télétravail. Par contre, l’avantage premier du télétravail est le gain de temps pour se rendre au bureau, une meilleure concentration et une diminution du stress.
D’un autre côté, les collaborateurs qui apprécient moins le télétravail justifient leur préférence à venir à l’agence pour des raisons sociales, de collectif, d’échanges non verbaux et d’appartenance au groupe.