Une équipe d’Odysseus Space en train de préparer le Cyclops qui devrait être emmené dans l’espace en 2026. (Photo: Odysseus Space)

Une équipe d’Odysseus Space en train de préparer le Cyclops qui devrait être emmené dans l’espace en 2026. (Photo: Odysseus Space)

Née en 2016 à Taiwan et hébergée au Technoport depuis 2018, la start-up de l’espace Odysseus Space va savoir si son terminal laser Cyclops peut révolutionner le domaine de la transmission de données depuis l’espace… en 2026.

Les frontaliers français auront vite l’image: à force de mettre des voitures sur la route, plus moyen de circuler. C’est à peu près pareil dans l’espace où les lancements de satellites par milliers obscurcissent le ciel et multiplient les interférences entre le ciel et la Terre, d’autant que sur Terre, le développement de la 5G et bientôt de la 6G et la multiplication des «objets» interconnectés rendent les fréquences rares et chères.

La lumière pourrait transmettre beaucoup plus de données. D’où l’idée d’embarquer un terminus Cyclops de la start-up Odysseus Space sur une mission de l’allemande Reflex Space pour voir si elle peut se connecter dans de bonnes conditions à la station terrestre d’Odysseus et donc transmettre «de grands volumes de données d’observation de la Terre aux stations terrestres à un débit très élevé», ont annoncé les deux sociétés à la World Space Business Week à Paris.

«Nos clients, qui utilisent souvent des instruments sophistiqués générant de grandes quantités de données, bénéficieront de cette technologie», a déclaré le directeur commercial de Reflex Aerospace, Dennis Moore. «Nous rendons possible la prochaine génération de technologie de télécommunication laser et repoussons les limites de la précision et de la stabilité de pointage, essentielles pour les missions d’observation de la Terre à très haute résolution de nos clients.»

La société allemande va souscrire à un abonnement d’un an avec Odysseus si la mission réussit. L’abonnement peut inclure le terminal laser spatial et donne aux opérateurs de satellites l’accès au réseau de stations terrestres optiques, permettant de récupérer des données en bénéficiant de jusqu’à 10Gbps, et 1TB par jour.

La lumière est aussi le véhicule utilisé pour transmettre des données sûres dans le cadre du projet européen Eagle 1 auquel est associée la luxembourgeoise SES. Il s’agit de transmettre des codes de déchiffrage de données sensibles, .