(De gauche à droite) Claude Wiseler, Elisabeth Margue, Luc Frieden et Alex Donnersbach de la conférence de presse du 19 juin lors de laquelle le CSV a présenté ses dix priorités du pour les élections nationales d’octobre. (Photo: Maison Moderne)

(De gauche à droite) Claude Wiseler, Elisabeth Margue, Luc Frieden et Alex Donnersbach de la conférence de presse du 19 juin lors de laquelle le CSV a présenté ses dix priorités du pour les élections nationales d’octobre. (Photo: Maison Moderne)

Le CSV a franchi une nouvelle étape dans la course au gouvernement, ce lundi 19 juin, en présentant un aperçu de son programme électoral, résumé en dix points-clés.

Ce lundi 19 juin, le candidat du parti chrétien-social au poste de Premier ministre, , les coprésidents du parti,  et , ainsi que par le responsable de sa branche jeunesse (le CSJ), Alex Donnersbach, étaient réunis pour présenter les dix priorités du CSV pour les prochaines élections législatives.

«Nous avons besoin d’une vie meilleure. Cela signifie plus de pouvoir d’achat, une protection pragmatique du climat et une économie qui crée des emplois de toute urgence», a déclaré Luc Frieden. L’ancien ministre des Finances et de la Justice a indiqué que le programme électoral complet du parti a été adopté à l’unanimité au cours du week-end précédent, mais que le texte complet doit encore être édité et publié.

Lors de son congrès du 8 juillet, le parti présentera l’ensemble de ses candidats pour les législatives. En attendant, voici les points clés sur lesquels le parti souhaite faire campagne.

Les 10 points clés du programme 

— Pour augmenter le pouvoir d’achat, le CSV veut réduire les impôts «pour tout le monde», a déclaré M. Frieden. Les revenus devraient être exonérés d’impôts jusqu’à un montant plus élevé et la progression dans les tranches d’imposition devrait être plus lente.

Actuellement, les parents célibataires passent de la tranche d’imposition 2 pour les couples mariés à la tranche 1a pour les parents célibataires après trois ans. Le CSV souhaite étendre cette période à six ans. M. Frieden a déclaré que le parti s’opposait «catégoriquement» à un impôt sur la fortune ou sur les successions.

— Le passage de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée à l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale sera une mesure de soutien aux jeunes familles. Cette mesure comprend le droit de prendre quatre heures de congé familial par semaine non rémunérées, réduisant ainsi le temps de travail à 36 heures pour les parents d’enfants en âge d’aller à l’école primaire.

Par ailleurs, le parti souhaite doubler les allocations familiales pour les familles dont les parents restent au foyer.

— Le secteur privé devrait avoir davantage accès au marché du logement abordable, a déclaré M. Frieden: «Beaucoup de choses doivent changer. Le ministère de l’Environnement ne devrait pas avoir son mot à dire sur les mesures visant à ralentir la construction à l’intérieur du périmètre de construction.»

Des constructions plus hautes et plus denses doivent devenir possibles et la TVA sur la construction pour les investisseurs doit être ramenée de 17% à 3%, après que la coalition DP-LSAP-déi Gréng ait soulevé cette question il y a près de dix ans.

— Dans le domaine des soins de santé également, l’accès au secteur privé devrait être élargi, a déclaré M. Frieden. Selon lui, cela permettrait de développer les soins ambulatoires ainsi que de décentraliser les options de diagnostic et de traitement, réduisant ainsi les temps d’attente. «Il n’est pas nécessaire que tout émane des hôpitaux», a-t-il ajouté.

La ministre de la Santé  (LSAP) milite en faveur d’une approche selon laquelle les hôpitaux garderaient le contrôle des technologies de diagnostic, telles que les scanners IRM, exploitées en dehors de l’infrastructure hospitalière.

Concernant ces quatre premiers points, Luc Frieden a déclaré que le parti, s’il est élu, s’efforcera de réaliser des progrès rapides et efficaces.

Les six autres priorités présentées ce lundi 19 juin sont, dans le désordre, les suivantes:

— Le recrutement de 700 policiers sur cinq ans et le renforcement de la vidéosurveillance pour améliorer la sécurité.

— Réformer en profondeur l’enseignement des langues dans le système éducatif luxembourgeois et donner aux élèves plus de possibilités d’évoluer entre les filières académiques et professionnelles.

— Une économie compétitive avec moins de bureaucratie, un soutien à la transition numérique et verte, des incitations fiscales pour les investissements de démarrage et l’amélioration du statut des indépendants. «Sans une économie qui fonctionne et qui croît, tout le reste n’est pas possible», a déclaré M. Frieden.

— La protection du climat et une croissance substantielle des énergies renouvelables, grâce à des procédures accélérées pour les projets solaires, éoliens ou d’autres énergies renouvelables, des procédures administratives simplifiées et une politique pragmatique. «Si nous voulons des pistes cyclables, nous devons peut-être faire des compromis sur la protection de l’environnement.»

— Les transports doivent s’améliorer pour que le Luxembourg reste attractif, a encore déclaré M. Frieden. Pour lui, la situation actuelle n’est «absolument pas satisfaisante». Parmi les projets du CSV figurent des routes de contournement dans les communes où le trafic de transit est important, ainsi que l’extension du tramway à la périphérie de la capitale, comme Strassen, Sandweiler ou Niederanven.

— La numérisation des services publics, en prenant l’Estonie comme modèle pour un «Luxembourg moderne».

«Sans finances publiques saines, on ne peut pas faire grand-chose», a déclaré M. Frieden, ajoutant que l’augmentation de l’activité économique et de la croissance contribuerait à générer davantage de revenus disponibles, de dépenses des ménages et de recettes publiques, même si une réforme fiscale réduirait ce qui entre dans les caisses de l’État.

Retrouvez ce mardi 20 juin l’entretien que Luc Frieden a accordé à Paperjam.

Cet article a été rédigé par  en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.