Si la campagne électorale n’est pas encore officiellement lancée, le CSV est, lui, déjà en mode élections. La réception du Nouvel An, jeudi 12 janvier, l’a confirmé à ceux qui pouvaient encore en douter. Après dix ans dans l’opposition, 2023 doit ramener le premier parti du pays au gouvernement.

«On le sait, 2023 est une année cruciale. On ne peut pas se rater et on ne va pas se rater! Dix ans dans l’opposition, cela suffit!» En quelques mots, , le co-président du CSV, a planté le décor de la réception de Nouvel An qui avait lieu ce jeudi 12 janvier au centre culturel «Am Sand» de Niederanven. Mais aussi celui de toute l’année à venir pour le CSV.

Après deux législatures menées par le trio DP-LSAP-déi Gréng, l’heure est aujourd’hui au changement à la tête du pays. Voilà ce qui a été répété ou sous-entendu, tel un mantra, dans les discours mais aussi dans les discussions informelles qui ont suivi.

Les querelles de la majorité pointées du doigt

«J’estime qu’une coalition doit être capable de mettre en place des projets difficiles. Encore plus en temps de crise, comme actuellement. Or, force est de constater que la coalition actuelle en semble incapable. On sent qu’elle n’a plus de cohésion et aucune action commune ne semble plus possible», expliquait un Claude Wiseler qui stigmatisait ainsi les querelles qui ont marqué ce début d’année au sein de la majorité.

s’étant d’ailleurs déroulée la veille, lorsque le président du DP, , avait taclé lors des vœux de son parti le projet du LSAP visant à réduire le temps de travail hebdomadaire.


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«On en arrive à se demander ce qu’ils s’enverront à la figure dans les prochaines semaines. Cela pourrait être amusant si ce n’était pas l’avenir du pays qui se jouait…», ajoutait le co-président du principal parti d’opposition.

Et cela, alors que ses collègues de parti pointaient, eux, l’immobilisme gouvernemental au niveau fiscal ou dans la crise du logement. Quant à la politique de santé, elle aurait «échoué».

Profiter de l’élan des communales

Ce jeudi soir, ils sont ainsi six à être montés sur scène pour prendre la parole devant les quelque 500 membres et convives présents: les deux co-présidents (et Claude Wiseler), les deux chefs de fraction ( et ) et les deux secrétaires généraux ( et ).

Six voix qui ont tenté de parler à l’unisson. Histoire de préfacer une année 2023 où le parti social-chrétien compte sur l’élan que pourrait lui apporter prochain pour se lancer vers .

Les listes pour ces dernières devraient être présentées dans la foulée des communales, fin juin ou début juillet donc. «Qui se situera tout en haut de celles-ci? Nous nous sommes tous dits avant cette soirée qu’on ne répondrait pas à cette question ce soir» souriait Claude Wiseler. «Parce que ce n’est pas ainsi qu’on trouvera la meilleure solution. Ce qui prime, c’est de gagner ces législatives. Les noms sont secondaires. Et puis, nous avons lancé la grande consultation prévue dans nos statuts afin de trouver les meilleurs candidats. Nous verrons ce qu’il en ressort.»