La CSSF a relayé l’idée de la BCE de reporter les dividendes des banques. (Photo: Nader Ghavami/archives)

La CSSF a relayé l’idée de la BCE de reporter les dividendes des banques. (Photo: Nader Ghavami/archives)

La CSSF recommande aux banques de ne pas verser de dividendes à leurs actionnaires avant le 1er octobre. À l’exemple de la BCE, elle veut s’assurer qu’elles puissent faire crédit aux acteurs de l’économie réelle.

Après la demande faite aux banques par la Banque centrale européenne en fin de semaine dernière de geler les dividendes, la CSSF fait suivre le même message aux banques luxembourgeoises.

Selon Luxtimes.lu, le gendarme financier luxembourgeois propose de repousser le versement des dividendes aux actionnaires au moins jusqu’au 1er octobre de cette année.

L’objectif, qui est aussi celui de la BCE, vise à ce que les banques conservent un maximum de liquidités et puissent prêter de l’argent aux entreprises qui en auront besoin, mais également aux ménages.

Pour les mêmes raisons, la CSSF demande également aux banques de suspendre les plans de rachat d’actions.

Il s’agit de recommandations, mais la BCE a de son côté précisé que si la mesure n’était pas bien respectée, elle pourrait faire en sorte de l’imposer.

Lors de la conférence sur ses résultats annuels ce jeudi 2 avril, BGL BNP Paribas a déjà confirmé qu’elle appliquerait la mesure. Son assemblée générale a en effet entériné le fait de reporter le paiement des dividendes au 15 octobre prochain, pour tenir compte des recommandations de la Banque centrale européenne. Le groupe bancaire indique qu’une nouvelle assemblée générale devrait se réunir en octobre pour décider ou non d’un nouveau report de paiement. Le total des dividendes s’élève cette année à 147 millions d’euros (contre 207,8 millions en 2019), dont 50 millions d’euros reviendront à l’État luxembourgeois, actionnaire de BGL BNP Paribas.