Selon un spécialiste du recouvrement, la CSSF aurait entravé son enquête pour retrouver plus de 100 millions d’euros. (Photo: Paperjam)

Selon un spécialiste du recouvrement, la CSSF aurait entravé son enquête pour retrouver plus de 100 millions d’euros. (Photo: Paperjam)

Selon le Financial Times, David Mapley et les administrateurs du LFP auraient introduit une plainte auprès de l’Autorité européenne des marchés financiers contre la CSSF, qu’ils accusent de ne pas avoir assez bien veillé à la protection des investisseurs.

(Cet article a été modifié mercredi à 13h avec les réactions de la CSSF)

Dans un courrier que le directeur du LFP I – un fonds d’investissement spécialisé –, David Mapley, aurait adressé à l’Autorité européenne des marchés financiers, le spécialiste suisse des enquêtes financières et recouvrements d’avoirs se plaint, qui dit avoir vu le courrier, que la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) se consacre davantage à une mission de marketing de la place financière plutôt qu’à son rôle de protection des investisseurs.

Selon le journal britannique, la CSSF n’a pas voulu commenter l’affaire, mais dit avoir joué son rôle. . Après y avoir rappelé comment les procédures sont organisées de manière générale pour protéger les intérêts des investisseurs, la CSSF explique qu'elle «est liée par les règles du secret professionnel, elle peut cependant ne pas communiquer sur des détails spécifiques concernant le Fonds. En outre, en vertu de l'État de droit et du principe de séparation des pouvoirs, étant donné qu'il sont des procédures judiciaires en cours concernant le Fonds, la CSSF ne peut pas commenter les erreurs et les accusations citées dans l'article.»

«Depuis sa constitution et notamment depuis fin 2018, de nombreux échanges, visant principalement au respect des règles et réglementations applicables et une protection accrue des investisseurs, ont été mises en place entre la CSSF, dans le cadre de sa surveillance prudentielle et les personnes représentant le Fonds.»

Dans cette affaire, des investisseurs auraient été abusés pour une centaine de millions d’euros, que M. Mapley cherche à récupérer.